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FOOTBALL
FERHAT MERADI (ENTRA�NEUR DE FOOTBALL, SP�CIALISTE EN PR�PARATION PHYSIQUE) SE CONFIE AU SOIR �Nous ne pouvons atteindre le sommet sans les moyens�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 08 - 2008

Le r�le d'un pr�parateur physique, au sein d'un club ou d'une �quipe nationale de football, est tr�s important. Pour conna�tre le travail r�el et les sp�cificit�s de cette t�che, nous vous proposons un entretien r�alis� avec un jeune Alg�rien, titulaire d'un master 2 staps, entra�neur sportif (nutrition et sant�) et qui exerce en France, depuis 2005, la fonction de pr�parateur physique de haut niveau. Il s'appelle Ferhat Meradi, �g� de 34 ans.
Il a d�croch� tous les dipl�mes n�cessaires � cette formation. Ferhat, qui a obtenu sa carte professionnelle l'autorisant � exercer la fonction de pr�parateur physique de haut niveau en France, d�livr�e par le minist�re de la Sant� et des Sports, s'occupe actuellement, de la formation des jeunes en tant qu'�ducateur sportif � la mairie de Paris. Il a d�but� sa carri�re de footballeur en Alg�rie, � l'Olympique Cheurfa d'Azazga dont il a �t� entra�neur de l'�quipe �seniors� de 1997 � 2001, avant de s'envoler pour la France afin de terminer ses �tudes sup�rieures en sport. En 2004-2005, il est charg� de la pr�paration physique du FCD Tavel en DSR. Ensuite, il a �t� propuls� pour prendre en charge l'�quipe des moins de 15 ans de Viry-Ch�tillon, alors en division nationale, avant de terminer son contrat avec l'�quipe fanion du m�me club qui �voluait en CFA. Avec ses comp�tences et son exp�rience, Meradi aurait pu devenir le pr�parateur physique de l'USM Alger, n��tait-ce un malentendu avec M. Ren� Lobello, l�ex- coach usmiste. Il a d�but� son travail de pr�parateur physique avec les Usmistes, lors du stage d�intersaisons effectu� au centre sportif L�onard de Vinci de Lisse (Paris), avant de quitter sa fonction pr�matur�ment.
Le Soir d�Alg�rie : Pr�sentez-vous � nos lecteurs ?
Ferhat Meradi : Je m'appelle Ferhat Meradi, je suis �g� de 34 ans, natif du village A�t-Bouhini dans la commune deYakouren (Azazga). Apr�s avoir d�croch� mon dipl�me en sport � l'universit� d'Alger, j'ai d�cid� de poursuivre mes �tudes en France. Je suis titulaire d'un master en pr�paration physique (nutrition et sant�) de l'universit� Ren�- Descartes de Paris. Ce dipl�me m'a permis d'obtenir la carte professionnelle du MSS (minist�re de la Sant� et des Sports), me permettant d'exercer cette fonction au niveau des clubs de football de haut niveau.
Alg�rie- S�n�gal, le 5 septembre 2008, est un match d�cisif pour les Verts. Pensez-vous que la derni�re pr�paration � Paris, ponctu�e par un match amical face aux Emirats arabes unis, soit b�n�fique?
Ecoutez, le choix du centre L�onard de Vinci � Lisse, que j'ai eu la chance de conna�tre, est ad�quat pour rassembler tous les joueurs, d'autant plus que l'ossature de l'�quipe alg�rienne est compos�e de joueurs �voluant en Europe, particuli�rement en France. Du point de vue du climat qui r�gne en France (temp�rature et humidit�), il est semblable � celui de l'Alg�rie. Pour ce qui est de la rencontre face aux Emiratis, je pense qu'il �tait plus intelligent de jouer contre cette formation que d�affronter le Br�sil ou l'Argentine � l'approche d'une telle �ch�ance. Pourquoi ? Je m'explique. Il est pr�f�rable de pr�parer le match face au S�n�gal avec une �quipe qui pratique le m�me style de jeu que le n�tre, et ce m�me si ce n'est pas l'id�al. Il y a aussi le fait que la FAF rencontre des difficult�s pour d�nicher de bons sparringpartners. Je pense qu'il est bon de pr�parer un match de ce calibre face aux Emirats, sur le terrain du Touquet, que d'aller affronter les ogres du monde, sur des terrains haut de gamme, pour enfin jouer sur une pelouse qui ressemble � tout sauf � un terrain de football. Je suis convaincu que ce n'est pas la formation guin�enne qui a �limin� les Verts, mais c'est surtout la pr�paration qui a pr�c�d� cette rencontre, laquelle nous a co�t� une �limination � la CAN-2008.
Le calendrier impos� par la CAF, pour les �liminatoires combin�es CAN-CM 2010, chevauche avec la fin du championnat de France ou celui d'Alg�rie (juin � septembre). Serait-il conforme � la r�alit� ?
Il existe deux aspects concernant cette p�riode de programmation de ces matches. Le premier aspect pose en effet un probl�me concernant les matches �liminatoires programm�s durant cette p�riode, et ce en raison des diff�rentes comp�titions de la FIFA, de la CAF et de l'UEFA. Le deuxi�me aspect est une r�alit� scientifique et comporte un inconv�nient pour l�organisme des joueurs. En pr�paration physique, pour �viter un surentra�nement et un surmenage, et r�duire ainsi le risque de blessures, deux sujets m�ritent d�amples explications : la p�riode transitoire juste � la fin du championnat et la reprise. Les joueurs essaient de g�rer efficacement cette p�riode de repos pour entamer une bonne reprise. Apr�s la fin du championnat, les organismes ont besoin de sept � dix jours de repos, pour r�cup�rer de la longue saison, et de trois � quatre semaines de r�cup�ration active, avant la reprise. Une surcompensation se produit pendant cette p�riode de r�cup�ration, en l'absence de d�compensation. Les organismes s'adaptent insidieusement � la contrainte physique qu'on leur impose � la reprise. Avec ces �liminatoires qui suivent la fin du championnat, cette p�riode transitoire (repos passif et actif) est d�cal�e et est en m�me temps perturb�e. Suite � cela, quelques joueurs ne r�cup�rent pas soigneusement et ils ne tardent pas � calquer leurs capacit�s sur l'activit� du moment (�liminatoires CAN et CM, Ndlr) et, par cons�quent, ils r�gressent �galement dangereusement. La condition physique se d�grade et la reprise est alors une p�riode � haut risque de blessures.
L'Alg�rie s'appr�te � organiser une CAN des moins de 17 ans, en l'absence d'une v�ritable s�lection nationale qui, peut-�tre, sera mont�e quelques semaines avant le jour �J�, comme � l'accoutum�e. M�me si ces jeunes sont surdou�s, peut-on faire face � ces ogres d'Afrique au mois de mars prochain ?
Il faut dire la v�rit� : on n'a pas de s�lections de jeunes en Alg�rie. Comment parler de ces s�lections nationales, alors qu'aucun club ne poss�de un centre de formation digne de ce nom. Le gros travail se fait au club et dans les centres de formation. Malheureusement, on conna�t bien les conditions dans lesquelles nos jeunes sont pr�par�s. Il ne faut pas aller plus loin, il faut juste assister � un entra�nement de jeunes de nos meilleures �quipes du championnat pour constater les d�g�ts ! D'ailleurs, le fait que deux ou trois cat�gories s'entra�nent sur un m�me terrain, de surcro�t avec des moyens inexistants, nous renseigne sur la l�g�ret� avec laquelle cet aspect de la formation est consid�r� chez nous. Comment peut-on alors jouer contre ces ogres d'Afrique, issus des centres de formation professionnelle, et qui sont form�s d�s leur jeune �ge (culture tactique, physique et un suivi psychologique de haut niveau) ? Donc, la volont� toute seule ne suffit pas. Je suis d�sol�, mais je vous assure qu'aucun travail dans ce sens ne se fait dans les clubs chez nous. J'ai eu la chance d'�valuer physiquement nos jeunes, issus du championnat d'Alg�rie, et ceux des clubs professionnels en France. La diff�rence est de taille. C�est incomparable ! Croyez-moi !
Donc, l'implication des pouvoirs publics s'impose !
En effet, les pouvoirs publics doivent intervenir pour une r�elle prise en charge, car le football est devenu une affaire d'Etat. Si l�on veut atteindre un jour le sommet, il faut donner les moyens n�cessaires. Cr�er des centres de formation, recruter de grands formateurs et surtout construire des infrastructures r�pondant aux normes mondiales, (stades avec des pelouses de bonne qualit�). Il faut juste suivre les nations comme le S�n�gal, le Cameroun ou encore la Tunisie. Je me souviens que, lors de mon premier entra�nement avec des jeunes en France, la premi�re des choses qui m'a tap� � l'�il a �t� cette magnifique pelouse de tr�s bonne qualit� qui met un athl�te dans de bonnes conditions de pr�paration, contrairement � notre pays qui ne poss�de malheureusement pas de telles infrastructures sportives. Pour esp�rer remporter une telle comp�tition, il faut construire des bases pour gagner une comp�tition de cette envergure, qui est un championnat d'Afrique des nations.
En ce moment, beaucoup d'entra�neurs affirment que la pr�paration en altitude am�liore la performance, apr�s le retour au niveau de la mer, par l'augmentation d'EPO et des globules rouges (GR), qui seraient des facteurs d�terminants de la VMA. Un commentaire � ce sujet ?
En v�rit�, ce ph�nom�ne est trop complexe. Je vais essayer de r�sumer le sujet en quelques explications. Les sp�cialistes savent que les athl�tes les mieux entra�n�s sont plus expos�s aux effets n�gatifs de l'altitude aigu� par la majoration et par la baisse de VO2 max (diminution d'O2 dans l'air et diminution de sa saturation). Donc, une pr�paration en altitude mal structur�e avec l'association de 2 stress (exercice et hypoxie) peut provoquer un d�sentra�nement ou un surentra�nement ! Citons l'exemple d'un joueur qui dispose d'une VMA (vitesse max a�robie) de 20 km/h au niveau de la mer : un travail de 75 % de V02 max correspond � 15 m/h. A partir de 2 000m, cette V02 max diminue � 18 km/h. Donc un travail de 15 km/h se situe � 83 % et les 75 % de v02 max correspondent � 13 km/ h. C'est difficile de confirmer l'effet positif de l'altitude, malgr� le fait qu'il existe des variabilit�s.
Alors qui a raison : l'entra�neur ou le sp�cialiste dans le domaine de la pr�paration physique ?
Aujourd'hui, pour pr�parer une comp�tition en altitude, une p�riode de trois semaines d'acclimatation est indispensable avec, aussi, la connaissance des contraintes et une pr�paration psychologique. Mais je pr�cise qu'aucune preuve scientifique n'a confirm� les effets positifs prolong�s apr�s le retour au niveau de la mer. Par contre, quelques nouvelles m�thodes de pr�paration en altitude sont apparues : la premi�re, c'est de vivre en bas et s'entra�ner en haut (hypoxie simul�e � 3 000m). La deuxi�me, c'est de vivre en haut (chambre hypoxique) et s'entra�ner en bas, selon les dires des grands sp�cialistes de la pr�paration en altitude. Ces deux m�thodes, avec la dissociation des deux stress (hypoxie et exercice), augmentent la performance a�robie et l'am�lioration de l'oxyg�nation musculaire, avec un effet positif prolong� en plaine, car il existe un meilleur contr�le des sujets. Autant que je sois partag� entre l�homme de terrain et le scientifique, il me semble que les f�d�rations restent demandeuses et que les centres en altitude continuent d�accueillir des �quipes pour des pr�parations d'avantsaison.
Pensez-vous que la cr�ation de l'Association des sportifs alg�riens de France (Asaf) est n�cessaire pour la contribution entre les deux rives, en mati�re de sport en g�n�ral et de football en particulier ?
Je suis tr�s ravi et c'est un honneur pour moi de faire partie de cette honorable association qui regroupe des stars alg�riennes de diff�rentes disciplines sportives. Je suis persuad� que la cr�ation de cette association est tr�s b�n�fique pour le sport alg�rien, qui peut r�cup�rer ses talents. A un moment donn�, nous �tions perdus, maintenant gr�ce � l'Asaf, on est au courant de toutes les nouvelles du pays.
Un dernier mot ?
Je salue tous les sportifs et j'esp�re que, par le biais de l'Asaf, nous pourrons �tre utiles � notre pays, du moins dans le domaine sportif.


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