Coup d��clat ! Apr�s trois ann�es de retard, voil� que Mustapha Ben Boula�d appara�t sur le grand �cran. On l�attendait cette ann�e pour la c�l�bration du 1er-Novembre voici qu�une projection exclusive � la veille des festivit�s du 11 D�cembre 1960 a eu lieu mercredi soir � la salle El Mougar. Une s�ance sp�ciale � laquelle le pr�sident Bouteflika, quelques membres du gouvernement et des moudjahidine, ont pris part. Dans la salle, un �ventail exhaustif de personnalit�s historiques, toutes impatientes de d�couvrir ou red�couvrir le chemin de la lutte emprunt� par l�un d�entre eux. L�ambiance est � la nostalgie. Certains se retrouvent, pendant que d�autres se rappellent au souvenir du devoir patriotique. Lorsque la projection du film commence, un silence solennel s�installe. Quelques minutes plus tard, ce sont des chuchotements qui se font entendre. Dans les all�es du Mougar, les noms des 22 chefs r�volutionnaires sont �nonc�s tour � tour. Des d�tails de l�histoire sont rappel�s. L��uvre d�roule des pans de la lutte nationale. Des acteurs principaux pour la libert� et le salut de la nation alg�rienne. Les s�quences s�encha�nent et s�entrechoquent. La Guerre mondiale au premier plan de la vie de Mustapha Ben Boula�d. Un r�le sur mesure attribu� au com�dien Hassan Kechache. Puis le retour vers les Aur�s et l�engagement politique d�s les premi�res heures de la r�volte des nationalistes. Au passage on note la personnalit� de Messali El-Hadj. Le za�m est excellemment interpr�t� par le dramaturge et �crivain Slimane Bena�ssa. Tr�s belle perspective d�un homme, vite rattrap� par ses ambitions personnelles. Cependant, le nom de Messali ne sera pas associ� au d�clenchement de la guerre de lib�ration. Un d�tail qui r�v�le l��tendue des luttes intestines au sein du Mouvement national alg�rien (MNA) et autant apr�s la cr�ation du Front de lib�ration nationale. Retour sur la plus grosse production cin�matographique r�alis�e par l�Alg�rie depuis plus de 30 ans. Le pr�sident Bouteflika recommandera � Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahiddine, de faire contr�ler la v�racit� des faits, de l��uvre par des historiens. Judicieux ! Cela �tant � coup de 32 milliards, cette initiative aurait pu se faire au d�but. Au del�, l�apport de la famille de Ben Boula�d lors du tournage � Batna, appara�t insuffisant pour asseoir ce film qui, � coup s�r, s�installera dans les m�moires comme une r�f�rence in�branlable. Une premi�re. Avec Mustapha Ben Boula�d, le producteur et auteur du sc�nario, Sadek Bekkouche, passe de l�op�rette au cin�ma. Une r�ussite, si l�on doit faire l�impasse sur les erreurs de script. Sadek Bekkouche est parvenu l� o� beaucoup ont �chou�. Il a, malgr� les multiples contraintes, r�ussi son aventure historique. D�clamer la R�volution alg�rienne n�est pas � la port�e de tous. Sadek Bekkouche s�inscrit donc comme l�un des pionniers dans la continuit� des productions datant des ann�es 1960 et 1970. En ce qui concerne Ahmed Rachedi, le r�alisateur, sa notori�t� est av�r�e depuis longtemps. L�association de ces deux hommes offre une belle perspective pour un retour du cin�ma alg�rien sur les marches des plus grands festivals. A ce propos, Mustapha Ben Boula�d est d�j� en s�lection au festival international du film de Duba�. Une participation audacieuse avant m�me l�avant-premi�re en Alg�rie. Qu�importe, mais en attendant de voir appara�tre l��mir Abdelkader en grande pompe, Mustapha Ben Boula�d est a d�couvrir imp�rativement !