L�ann�e 2008 a connu d�importants �v�nements sur le plan politique. R�vision de la Constitution, retour de Ouyahia aux affaires publiques, instauration du poste de Premier ministre, congr�s de partis� 2008 est �galement une �tape importante dans le processus de �normalisation� de la sc�ne politique. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Deux ans. Il a fallu deux longues ann�es pour permettre � Abdelaziz Bouteflika de proc�der � la r�vision de la Constitution. Bien qu�il n�ait jamais cach� son intention de revoir la loi fondamentale depuis son intronisation en 1999, Bouteflika en a fait l�annonce officielle le 4 juillet 2006 au si�ge du minist�re de la D�fense nationale. 2008 est donc l�ann�e de la concr�tisation de son projet. Mercredi 29 octobre, � l�occasion de l�ouverture de l�ann�e judiciaire, Bouteflika pr�sente les dispositions qu�il souhaite introduire dans la Constitution. Une r�vision �partielle� mais �essentielle� qui donne la possibilit� � son initiateur de faire sauter le verrou de la limitation des mandats pr�sidentiels. Le processus d�amendement ne s�av�rera qu�une simple formalit�, tant pour le Conseil constitutionnel que pour le pouvoir l�gislatif. Le 12 novembre, les membres du Parlement, r�uni en ses deux chambres au palais des Nations, adopte � une tr�s large majorit� le projet de loi portant r�vision de la Constitution. D�s l�entr�e en vigueur du texte, Abdelaziz Bouteflika reconduit le staff gouvernemental, � l�exception du ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza. Ahmed Ouyahia, alors chef du gouvernement, prend le statut de Premier ministre. Ses pr�rogatives sont, bien �videmment, revues � la baisse. Pourtant, Ouyahia revient de loin. De tr�s loin. T. H. Ouyahia, le retour Remerci� en mai 2006 et remplac� par son �alli� Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia se consacrera exclusivement � la gestion de son parti politique, le Rassemblement national d�mocratique. Contre toute attente, il est invit� � reprendre du service en avril dernier en qualit� de repr�sentant personnel du chef de l�Etat. C�est en cette qualit� qu�il prendra part au sommet Inde-Afrique qui s�est d�roul� � New-Delhi. Il assistera ensuite � des �v�nements importants au Ghana et au Japon. La fin de la disgr�ce est prononc�e le 23 juin. Ahmed Ouyahia reprend la chefferie du gouvernement. Une remise en selle inattendue. Normalisation politique 2008 a �galement surtout �t� l�ann�e de la concr�tisation du processus de �normalisation � politique. A quelques mois seulement de l��lection pr�sidentielle, la sc�ne politique semble comme p�trifi�e. Nous sommes tr�s loin de l�effervescence de 2003 et 2004. Mis � part quelques r�actions, sans r�el effet, du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), du Front des forces socialistes (FFS) ou encore, � titre individuel, de quelques personnalit�s, il n�existe aucune opposition structur�e. Certes, certains partis politiques ont annonc� leur intention de pr�senter un candidat en 2009. Sauf que cette participation tiendra plus de la figuration. 2008, Abdelaziz Bouteflika a finalis� l�instauration de son syst�me de gouvernance pour revenir une nouvelle fois en 2009. Bouteflika est et restera pr�sident. Sur le plan politique, 2008 a �t� une ann�e creuse� path�tique. FLN et MSP, des partis en crise Mais ce retour est un �chec cinglant pour le Front de lib�ration nationale de Abdelaziz Belkhadem. Scl�ros� par une crise majeure, le FLN perd le peu de cr�dibilit� qui lui restait. Il faut dire que ce parti a b�ti son programme politique sur un seul et unique objectif: la r��lection de Abdelaziz Bouteflika � un troisi�me mandat pr�sidentiel. Tout le reste n�est que secondaire. Sur le plan organique, la formation est totalement d�sorganis�e, les structures de bases (mouhafadhas et kasmas), emp�tr�es dans des conflits inextricables, guerres de leadership au sommet� en 2008, le Front de lib�ration nationale a poursuivi son naufrage. Bien qu�elle n�ait pas atteint les m�mes proportions, la situation au sein du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) s�est d�t�rior�e au courant de l�ann�e 2008. Faute de consensus entre les groupes men�s par Aboudjerra Soltani et Abdelmadjid Menasra, le congr�s ordinaire, qui s�est tenu au mois de mai, a �t� bloqu� durant 48 heures. Soltani prendra finalement le dessus sur son rival, � la faveur d�un forcing dans la pure tradition islamiste. Mais le conflit entre les deux clans reprendra de plus belle au lendemain du Congr�s. Actuellement, les pro-Menasra tentent d�organiser un mouvement de protestation. Celui-ci active principalement au sein des groupes parlementaires du parti � l�Assembl�e et au S�nat.