L�ensemble des administrations des collectivit�s locales, les contr�leurs financiers, les universit�s� ont �t� destinataires d�une note de la wilaya d�Oran en r�f�rence � une instruction �manant du Premier ministre ayant pour objet �r�duction des importations et promotion de la production alg�rienne�. Cette instruction, en application d�un d�cret pr�sidentiel qui date de 2002 et portant r�glementation des march�s publics, indique qu�une �marge de pr�f�rence d�un taux de 15% est accord�e aux produits d�origine alg�rienne pour tous les types de march�s�. Cette pr�f�rence doit �tre indiqu�e par une m�thode d��valuation et de comparaison des offres, lit-on encore dans le document. Il s�agit, semble-t-il, d�attirer l�attention des administrations, des fonctionnaires et des responsables des collectivit�s locales sur l�importance de r�duire �les factures d�importation de biens et services et encourager la production nationale�. Une mesure que, sous d�autres cieux, l�on qualifierait de protectionnisme. Ce qui en soit ne serait pas choquant, car malgr� la mondialisation et l�OMC, nombre de pays prennent des mesures de protection de leurs produits et industries, mais l� o� l�on s�interroge, c�est pourquoi ce sont en l��tat les administrations qui sont tenues d�observer de telles pratiques. La note stipule que lors des appels d�offres nationaux et internationaux pour l�acquisition d��quipements de bureaux, de fournitures n�cessaires au fonctionnement� la pr�f�rence est accord�e aux produits nationaux. Pour la r�alisation de travaux de prestations de services, et autres �quipements hors ceux destin�s aux services administratifs, la pr�f�rence l� encore sera donn�e aux produits nationaux dans la mesure o� ils sont � qualit� �gale avec ceux des soumissionnaires �trangers. Ainsi, ce sont quasiment l�ensemble des collectivit�s locales, des �tablissements publics � caract�re administratif, des industriels, des entreprises publiques qui sont d�sormais tenus d�appliquer ces nouvelles instructions. Alors que par ailleurs l�on vante les m�rites de la concurrence et les r�gles du march�, l�on instruit les secteurs publics d�agir hors ces r�gles. Il est fort � parier que bien des grincements de dents vont se faire sentir.