L��lection pr�sidentielle, situ�e par Zerhouni entre la derni�re semaine de mars et le 9 avril prochain, est d�sormais � br�ve �ch�ance. Le pr�sident Bouteflika, potentiellement candidat � sa propre succession, ne semble toujours pas estimer opportun de faire acte solennel et officiel d�inscription pour la comp�tition �lectorale. De quoi cette attitude participerait-elle ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Il est vrai que la presse a cru savoir que le pr�sident Bouteflika a recouru aux mandataires pour le retrait des formulaires n�cessaires � la validation de sa candidature. Et que ces derniers se sont acquitt�s de la t�che qui leur est confi�e, au courant de la semaine �coul�e. Il n�en demeure que cela ne vaut pas acte solennel et annonce officielle de candidature. D�autant que le pr�sident a pour habitude, comme en 1999 comme en 2004, de surdimensionner, par le big show et le fast, l�annonce de sa plong�e dans les joutes �lectorales. Il n�est pas dit qu�il ne r�cidivera pas cette fois-ci. La question qui demeure sur toutes les l�vres est quand se d�cidera-t-il � r�unir l�assembl�e de ses thurif�raires pour discourir en qualit� de postulant pour un troisi�me mandat de suite ? Certains se sont risqu�s � �venter l�enceinte qui devrait abriter cette grande c�r�monie d�annonce de candidature : la Coupole du complexe Mohamed-Boudiaf. Mais, sur la date, personne ne s�est avanc�. Exception faite, bien entendu, de ces vagues et impr�cises p�roraisons qui situent la formalisation de sa candidature au courant du mois de f�vrier. Soit, mais f�vrier, c�est d�j� relativement tard pour l�expression d�une intention. D�aucuns avaient mis cette tergiversation sur le compte d�une strat�gie qui consisterait � retarder au maximum l�annonce de la candidature pour voir affluer le maximum de li�vres et de poids si possible. La justification tenait valablement la route, tant que les personnalit�s nationales et les leaders partisans ne s��taient pas encore d�termin�s par rapport � l��ch�ance �lectorale. C��tait, admettonsle, de bonne guerre, quoique, apr�s l�amendement constitutionnel du 12 novembre dernier, la ruse devenait inutile. Il �tait, en effet, quasi-certain que ni Hamrouche, ni Benbitour, ni Ghozali, ni Sa�d Sadi ni d�autres personnalit�s n�allaient accepter de faire figure d��l�ment de d�cor dans une �lection qui allait in�luctablement reconduire le pr�sident Bouteflika dans sa fonction de premier magistrat du pays. D�ailleurs, ces personnalit�s, l�une apr�s l�autre, se sont d�clar�es non concern�es par le scrutin pr�sidentiel. En raison de la remise en cause, depuis novembre, du principe de l�alternance au pouvoir mais aussi pour cause de d�fiance vis-�-vis d�un pouvoir en place qui aura tout mobilis� pour se maintenir. Depuis notamment 2004, lorsqu�il a prononc� la fermeture de l�espace d�expression politique. Sa�d Sadi, Benyelles et Benbitour n�ont, au demeurant, pas l�sin� sur le vocabulaire pour rosser le pouvoir de critiques les plus acerbes. La d�fection �tant � pr�sent massive et dument signifi�e, le pr�sident Bouteflika n�a donc logiquement pas de raison d�encore diff�rer l�annonce de sa candidature. D�autant qu�il serait pour le moins d�raisonnable de le supposer non partant. L�affairement dont fait preuve l�Alliance pr�sidentielle, toute enthousiasm�e par la proche perspective d�une reconduction pour un troisi�me mandat, constitue une preuve irr�fragable du d�sir de Bouteflika � se repr�senter. D�o� vient-il que Bouteflika prolonge son silence ? Une h�sitation ? Impensable, � moins qu�il ne soit effray� par le vide politique sid�ral qu�il a r�ussi � produire, deux mandats �lectoraux apr�s. R�alise-t-il, enfin, que sa reconduction en avril prochain sera, de toute mani�re, pire que son �lection en 1999 ?