La crise financi�re mondiale ne risque pas de remettre en cause les aides financi�res octroy�es � l�Alg�rie dans le cadre de l�accord d�association, entr� en vigueur en 2006, avec l�Union europ�enne, a d�clar� hier l�ambassadrice, chef de d�l�gation de la Commission europ�enne dans notre pays, Mme Laura Baeza, lors de son passage au Forum d�El Moudjahid. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - �L�Union europ�enne �tablit ses perspectives financi�res pour une p�riode de cinq ans. Cet argent est donc intouchable �, a indiqu� madame l�ambassadrice. Le montant de cette aide s��l�ve � 2,2 milliards d�euros et a �t� d�bloqu� pour �accompagner cet accord d�association avec l�Alg�rie�, a-t- elle pr�cis�. Selon Mme Baeza, notre pays est suffisamment riche mais il a plut�t besoin d�une assistance technique et d�une expertise dont il ne dispose pas localement. L�invit�e du forum estime que les relations politiques, �conomiques et commerciales avec l�Alg�rie sont satisfaisantes. �Elles sont amicales, cordiales et empreintes de beaucoup de transparence gr�ce, notamment, aux diff�rentes r�unions qui ont eu lieu depuis la mise en application de notre accord d�association�, a-t- elle dit. �Les investissements des entreprises europ�ennes en Alg�rie ont, eux aussi, enregistr� une nette croissance durant ces deux derni�res ann�es�, a-t-elle ajout�. Interrog�e sur les derni�res mesures du gouvernement de Ahmed Ouyahia, au sujet des investissements �trangers en Alg�rie, l�ambassadrice a affirm� mal conna�tre leur contenu. Elle a toutefois d�clar� s�inqui�ter du retour du protectionnisme dans le monde de l��conomie, ce qui risquerait, selon elle, d�aggraver davantage la crise financi�re et de provoquer la mont�e en fl�che des chiffres du ch�mage. �Il faut r�fl�chir, �tre prudent pour sortir vite de cette crise�, a-t-elle sugg�r�. Elle rappelle que les discussions se poursuivent pour asseoir un programme visant le d�veloppement du climat des affaires entre l�Alg�rie et l�Union europ�enne. Elle explique, avec mesure, que le climat des affaires en Alg�rie n�est pas totalement assaini, que les investisseurs europ�ens ne sont toujours pas totalement rassur�s sur la s�curit� de leurs investissements dans notre pays. �Les investisseurs europ�ens ne se sentiront � l�aise qu�au terme de l�accord d�association qui aura lieu en 2017�, a-telle signifi�, allusions faites aux contraintes bureaucratiques qui freinent le processus d�installation des investisseurs �trangers dans notre pays. �Globalement, nous sommes satisfaits de nos relations �conomiques et commerciales�, a-t-elle affirm�. Interrog�e sur le fameux accord �nerg�tique et gazier avec l�Alg�rie, Mme Laura Baeza dira que �les discussions suivent toujours leur cours pour l��laboration d�un m�morandum qui sanctionnera un partenariat �nerg�tique et gazier avec l�UE�. Il faut rappeler que le ministre alg�rien de l�Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a d�clar� r�cemment que l�Alg�rie �tait pr�te � fournir plus de gaz � l�Europe si les contrats sign�s le permettent. Cette d�claration fait suite au conflit gazier russo-ukrainien qui a fait trembler le Vieux Continent pendant plusieurs semaines au d�but de cet hiver, �tant donn� que la Russie alimente les pays de l�Union � raison de 42% de sa consommation en gaz naturel. L�Alg�rie le fait � hauteur de 12% seulement. Le �chantage� �conomique, exerc� par la Russie sur l�Ukraine pour l��emp�cher� d�acc�der � l�Union europ�enne, a pouss� l�Europe � chercher la diversification de ses sources d�alimentation en gaz naturel. Le r�cent entretien de la ministre n�erlandaise des Affaires �conomiques, Mme Maria van der Hoeven, avec Chakib Khelil s�inscrivait dans cette perspective de s�curiser les besoins europ�ens en gaz et d��viter une �ventuelle autre crise. Des r�unions auront lieu durant l�ann�e 2009 pour discuter, parall�lement, du volet transport, �nergie solaire et environnement, a pr�cis� Mme Laura Baeza. Son Excellence a estim� que le processus de Barcelone �est une grande r�ussite� m�me si elle avoue qu�il a �chou� � r�gler le conflit isra�lopalestinien qui a bloqu�, selon elle, �momentan�ment �, le projet de l�Union pour la M�diterran�e (UPM). �Le secr�tariat de l�UPM est momentan�ment dans l�impasse � cause du conflit isra�lopalestinien suite aux attaques de l�arm�e isra�lienne sur la bande de Ghaza. Mais nous allons trouver une solution et les projets qui sont en cours ne peuvent pas �tre arr�t�s �, a-t-elle insist�. Concernant le projet de cr�ation d�une zone de prosp�rit�, dans le cadre du processus de Barcelone qui a �t� reconverti en UPM, Madame l�ambassadrice estime qu�il demeure encore un objectif � atteindre. S�attaquant aux partisans de l�id�e que ce fameux processus est un �chec, elle dira qu��ils se sont mal inform�s ou pas du tout parce qu�ils n�ont pas voulu tout simplement �. Pour conclure, l�ambassadrice, chef de d�l�gation de la Commission europ�enne en Alg�rie, qui a pris ses fonctions � la mi-novembre dernier, affirme suivre de pr�s la pr�sidentielle d�avril prochain, mais �L�union europ�enne reste neutre et n�a pas l�intention de se prononcer l�-dessus�.