Depuis le dernier trimestre 2008, la majorit� des ports d�Alg�rie sont confront�s � une s�rieuse baisse de leurs activit�s � l�export comme � l�import. L�information a �t� communiqu�e par des syndicalistes de Annaba. Tout en affirmant �tre dans l�expectative, ils se disent inquiets de cette situation, impos�e, selon eux, par la crise �conomique mondiale. L�impact de cette derni�re leur est d�j� parvenu avec l�absence presque totale des exportations des produits min�raliers via le port de Annaba. Les pr�c�dentes ann�es, ces exportations, en quantit�s importantes, repr�sentaient pour leur entreprise une source non n�gligeable de consolidation du chiffre d�affaires annuel. Ce ne sera certainement pas le cas pour 2009 qui s�annonce difficile au vu de la raret� des stocks de phosphate dans l�attente de leur exportation vers diff�rents pays de la plan�te. Tout aussi rare que la circulation des poids lourds charg�s de ce produit minier en provenance des mines de la r�gion de T�bessa. L�exportation des d�chets ferreux est confront�e � la m�me situation de m�vente. Boud�s par les transformateurs �trangers, ces d�chets s�entassent sur le m�le portuaire qui leur est destin�. Les gestionnaires du port ne font pas grise mine pour autant. Pour calmer les anticipations pessimistes, ils s�en tiennent � leur bilan des activit�s 2008 sur lequel est soulign�e une progression constante des mouvements de marchandises. Ainsi jusqu�� fin octobre, l�Entreprise du port de Annaba (Epan) a enregistr� de bons scores sur le plan chiffre d�affaires r�alis�. En termes de trafic, ces chiffres sont un peu mieux � l�importation de marchandises et stables pour les exportations par rapport � 2007. Les offres promotionnelles propos�es aux utilisateurs du port par l�Epan sous l�impulsion du pr�sident directeur g�n�ral, Djillali Salhi, ont donn� un coup de pouce � la progression. Elle est refl�t�e dans les activit�s en hausse du port durant ces des deux derniers mois et sont synonymes de r�elle relance du mouvement des marchandises. Cet op�rateur �conomique et ses nombreux partenaires scrutent, chaque jour, l�horizon � la recherche d�une arriv�e de bateau � charger ou � d�charger. La communication et la multiplication des contacts avec les utilisateurs du port, notamment les grandes compagnies leaders mondiaux en mati�re de transport ou de transit maritime Maersk Sealanf, Mediterranean Shipping Compagnie et CMACGM, restent un mot d�ordre. Cependant, les gestionnaires de l�Epan pointent du doigt l�Entreprise nationale maritime du transport des voyageurs (ENMTV). Selon M. Salhi, malgr� une tr�s forte demande, cette derni�re a r�duit ses rotations de navires voyageurs. En 2008, ils �taient � peine 16 712 passagers � avoir d�barqu� ou embarqu� et 5 137 v�hicules charg�s ou d�charg�s sur le quai du port. �La baisse du trafic passager est due � l�insuffisance de la rotation de navires par l�ENMTV. Des efforts ont �t� pourtant consentis pour l�am�lioration ou la mise en place de toutes les commodit�s d�accueil au niveau de la gare maritime. Il y a �galement la c�l�rit� appliqu�e dans l�accomplissement des formalit�s de transit par un traitement simultan� des op�rations de d�barquement/embarqueme�, explique le P-DG de l�Epan. En attendant les signes plus accentu�s d�une reprise avec la relance des exportations du phosphate, la r�flexion se porte sur d�autres moyens � mettre en �uvre pour stimuler davantage le mouvement des marchandises. C�est dire que, � l�ombre de la crise �conomique mondiale, les cadres et travailleurs s�activent � relever le d�fi d�une plus grande productivit� pour l�ann�e 2009. Tous se disent mobilis�s pour en r�duire l�impact sur les activit�s de l�entreprise et pronostiquent une hausse du mouvement des marchandises et du trafic passager. Indices r�v�lateurs de cette volont� de mieux faire, la mise � niveau des infrastructures destin�es � l�accostage des navires, l�op�ration de dragage au niveau du terminal � conteneurs et la mise en place de moyens appropri�s pour les exportations du phosphate. Selon la direction g�n�rale, celles-ci constituent des trafics en forte expansion. D�autres indices viennent s�y ajoutent tel que l�acquisition d�une grue de 100 tonnes pour la manutention des conteneurs, des chariots �l�vateurs de 10 tonnes, des tracteurs routiers, un stacker de 45 tonnes, et le renforcement des �quipements d�assistance aux navires avec la r�ception d�une vedette de pilotage et d�un canot d�amarrage. A. Djabali CNAS-M�DECINS G�N�RALISTES Mise en route de la convention La premi�re convention de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas)- m�decins g�n�ralistes a �t� sign�e jeudi dernier � Annaba en pr�sence de Tayeb Louh, ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Rarement une consultation des repr�sentants des secteurs de la S�curit� sociale et de la sant�, r�unis au si�ge de la wilaya, n�a �t� aussi �clairante sur les dispositions de cette convention. Entrant dans le cadre de l�am�lioration de la qualit� des prestations de service, de la pr�servation des �quilibres financiers et de la modernisation des structures de la s�curit� sociale, cette convention devrait permettre, dans un proche avenir, � tout citoyen de pr�tendre � une consultation m�dicale aupr�s d�un m�decin g�n�raliste sans avoir � r�gler des honoraires. Premi�re du genre en Alg�rie et pr�vue pour �tre appliqu�e dans la wilaya d�Annaba d�s le 9 mars 2009 avant sa g�n�ralisation, elle ciblera dans un premier temps les retrait�s. Les dispositions de cette convention qui sera �largie � toutes les wilayas disposant de la carte � puce Chifa traitent de la relation Cnasm�decin g�n�raliste-malade. Quelque soixante-dix m�decins g�n�ralistes d�Annaba ont d�j� donn� leur assentiment pour faire leur cette convention. Selon bon nombre d�entre eux pr�sents jeudi dernier � sa mise en route officielle, la convention repr�sente un autre pas fait dans le sens d�une meilleure couverture du risque maladie et de la prise en charge des soins de sant�. Elle intervient apr�s l�application avec succ�s du syst�me tiers payant auquel ont adh�r� la majorit� des officines pharmaceutiques � travers le pays depuis 2002. A partir de 2007, ce syst�me a �t� �largi � d�autres maladies chroniques comme l�hypertension art�rielle, l�asthme et la maladie de Crohn. Estimant que cette nouvelle d�marche est comparable par son ampleur � l�ambition d�centralisatrice qui anime son minist�re, Tayeb Louh a rappel� les diff�rentes et nombreuses initiatives prises dans le sens d�une meilleure prise en charge de la chirurgie cardiaque infantile. Le ministre n�a pas manqu� de souligner que cette ambition d�am�liorer et de d�velopper les prestations de service et de soins, r�sulte � la fois des actions volontaristes et d�initiatives de ses structures, mais aussi de l��mergence d�une volont� de chercher ce qu�il y a de mieux pour les assur�s. Il a, dans ce sens, fait r�f�rence au programme sectoriel sp�cifique que ses services ont lanc� en 2006 pour l�am�lioration des capacit�s et des performances de la clinique m�dicochirurgicale infantile Cnas de Bou-Isma�l, le conventionnement des cliniques priv�es nationales et le conventionnement des structures sp�cialis�es �trang�res dont Hospital Cromwell en Grande-Bretagne. Ces derni�res seront sollicit�es pour la formation et le transfert du savoir- faire � m�me de permettre la r�duction des co�ts de prise en charge des malades. Il a par ailleurs annonc� l�ouverture prochaine de centres modernes d�imagerie dans les r�gions est, centre, ouest et sud du pays, et celle de quatre centres de radiologie dot�es d��quipements de derni�re technologie (scanner, IRM, radiographie�). Il s�agirait, selon lui, de faire participer activement la s�curit� sociale � la promotion et � la facilitation du d�pistage pr�coce, donc du traitement pr�coce de certaines pathologies lourdes et fr�quentes et �galement l�am�lioration de l�accessibilit� aux examens de radiologie on�reux. Dans ce contexte, a �t� cr�� un logiciel pour lister et suivre l��tat de sant� des femmes assur�es Cnas de plus de 40 ans d��ge. Celles-ci seront dans un proche avenir syst�matiquement convoqu�es pour un d�pistage pr�coce du cancer du sein.