On a souvent tendance � dire que les objectifs de tel athl�te international ou telle s�lection nationale n'ont pas �t� r�alis�s en raison de la mauvaise gestion de la f�d�ration concern�e. Ainsi, cette derni�re (f�d�ration) se retrouve � chaque fois sur le banc des accus�s pour endosser pleinement ces �checs. En r�alit�, ce jugement n'est pas toujours une v�rit� �vidente qu'il faut forc�ment admettre, car, d'autres parties en sont �galement responsables. Il est certain que toutes les f�d�rations ont souvent une part de responsabilit� suite aux pi�tres prestations des athl�tes lors de manifestations sportives internationales car elles sont parties prenantes du mouvement sportif national. Mieux encore, elles sont les chevilles ouvri�res, et par cons�quent, elles doivent s'assumer dans de pareilles situations. Cependant, la responsabilit� des autres parties � savoir celle des entra�neurs, des athl�tes mais �galement celle de la tutelle, en l�occurrence le minist�re de la Jeunesse et des Sports, n'est pas du tout � n�gliger. La f�d�ration a certes un r�le pr�pond�rant � jouer. C'est en r�alit� la pi�ce ma�tresse sur laquelle reposent les autres parties qui composent la discipline sportive. Son r�le consiste d'abord et avant tout � mettre tous les moyens humains (comp�tents) et mat�riels (ad�quats) � la disposition des entra�neurs et de leurs athl�tes. De plus, elle doit veiller au grain et apporter l'appui qui s'impose et � tout moment aux comp�titeurs pour aboutir aux r�sultats escompt�s. Une fois tous ces moyens r�unis, la f�d�ration est en droit d'exiger des r�sultats selon les objectifs trac�s en commun accord avec les entra�neurs. Donc, les entra�neurs d�sign�s par leurs f�d�rations respectives doivent � leur tour prendre leurs responsabilit�s en ce qui concerne le choix des athl�tes, les entra�nements ainsi que les stages de pr�paration aussi bien dans le pays qu'� l'�tranger. Ces entra�neurs � qui les f�d�rations assurent tous les moyens exig�s devraient, en cas d'�chec, donner les raisons de la non-r�ussite voire parfois m�me de la d�b�cle. Reste que la d�cision des f�d�rations de sanctionner ces m�mes entra�neurs ou de les reconduire dans leurs fonctions d�pendra des justifications apport�es par ces derniers. Les athl�tes, pour leur part, ne doivent pas �tre � l'abri de tout reproche, de critiques et m�me de sanctions apr�s les mauvaises performances enregistr�es. En effet, le sportif qui repr�sente son pays lors de rendez-vous sportifs internationaux doit se donner � fond et se pr�parer continuellement et sans rel�che pour justifier la confiance plac�e en lui. Il est clair que tout athl�te de haut niveau a le droit d'exiger de bonnes conditions de travail. Il est en droit �galement d'exiger certains avantages qui peuvent lui assurer un avenir stable plus tard. Mais en contrepartie, il doit accomplir son devoir pleinement afin que ses exigences mat�rielles soient r�ellement m�rit�es. Il est clair aussi, que, parfois, le travail colossal et les efforts consid�rables d�ploy�s par l'athl�te n'aboutissent pas � un r�sultat probant en raison du niveau plus �lev� de l'adversaire dans une comp�tition internationale. Dans ce cas pr�cis, l'athl�te n'est pas � bl�mer. Mieux, cela n�enl�ve en rien le m�rite de l�athl�te d'avoir consenti des efforts et travaill� d'arrache-pied sans pour autant parvenir � ses fins. Enfin, il y a le r�le tr�s important du minist�re de la Jeunesse et des Sports qui demeure au-dessus des trois p�les cit�s, � savoir la f�d�ration, l'entra�neur et l'athl�te. Le minist�re doit �tre l�arbitre en cas de litige. Ses d�cisions doivent �tre claires et sans ambigu�t�. Son r�le ne doit pas s'arr�ter uniquement aux d�cisions, mais �galement au suivi des �v�nements et aux orientations des personnes charg�es des missions de d�veloppement et d�orientation. Son r�le est beaucoup plus important que le pensent certains car, c'est lui qui d�termine et met en place toutes les instances qui g�rent le sport. De ce fait, le minist�re des Sports doit veiller minutieusement � garantir le bon fonctionnement des instances qui g�rent notre sport. En somme, seul un travail d'�quipe bas� sur la confiance, le s�rieux et l'abn�gation peut ouvrir de nouveau les portes de la r�ussite et de la gloire � notre sport. Abdelkader Cheniouni (journaliste Al Jazeera Sports)