La question de la Cour p�nale internationale et de la souverainet� des Etats a �t� hier au centre d�un d�bat anim� par des experts en droit international. Pour les intervenants, le lancement d�un mandat d�arr�t contre le pr�sident Omar El-B�chir constitue une violation des droits d�un pays souverain. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les experts pr�sents hier au Centre de recherches strat�giques du journal Echa�b ont qualifi� la r�cente d�cision de la CPI contre le pr�sident soudanais Omar El-B�chir de d�passement grave. Me Rezzag Barra a d�clar�, pour sa part, que �le conflit du Darfour et la question du Soudan ne concernaient que ce pays et certainement pas la paix mondiale�. Mme Sahli, experte en droit international, de la question des droits de l�homme et enseignante chercheur, dira, d�ailleurs, lors de son intervention, qu��une crise interne dans une r�gion donn�e a �t� internationalis�e�. La sp�cialiste des questions africaines expliquera longuement que le procureur g�n�ral de la Cour p�nale internationale n�a pas donn� d��l�ments de renseignements sur l��vidence de crime contre l�humanit� dont est accus� Omar El-B�chir. Evoquant, par ailleurs, �l�empreinte des puissances mondiales�, la conf�renci�re notera que les Etats n�ayant pas ratifi� la convention relative � la Cour p�nale internationale seront, de toutes les mani�res, rattrap�s par le Conseil de s�curit�. �C�est une justice qui conforte ses propres limites, elle est injuste et ne vise que les Etats faibles, ceux des pays africains�, souligne l�intervenante qui d�noncera �la d�faillance et la d�solidarisation de l�Union africaine et la Ligue des Etats arabes�. Mme Sahli notera que les m�dias doivent souligner l�absence de cr�dibilit� de la CPI. Elle pr�cisera que les membres de la soci�t� civile ont brill� par leur absence dans l�affaire de la condamnation du pr�sident soudanais. S�interrogeant ainsi sur la r�alit� de la souverainet� des Etats, Mme Sahli appellera � une formation des juges alg�riens sur les questions relatives � la Cour p�nale internationale pour les impr�gner de ce dossier d�actualit� et qui, diront les sp�cialistes pr�sents, est largement instrumentalis� par les pays occidentaux. Mme Sahli expliquera, par ailleurs, qu�au bout de sept ann�es d�exercice, la CPI devrait aller vers une conf�rence de r�vision. Les sp�cialistes rappelleront, en outre, que les centaines de plaintes introduites concernant l�agression isra�lienne contre Ghaza n�ont pas eu de r�ponse � ce jour.