Les syndicalistes et les travailleurs, qui d�noncent �un drame � huis clos�, redoutent les retomb�es de leurs actions et les repr�sailles du PDG en d�pit des assurances du secr�taire g�n�ral de l�Union de wilaya UGTA. Le conflit social qui oppose les travailleurs (98% sur 770 selon le syndicat et 25% selon l�employeur ) au PDG du complexe Electro-Industries d�Azazga depuis le mois de f�vrier dernier et dont il est exig� le d�part par les travailleurs (voir nos �ditions pr�c�dentes) n�a pas encore connu son �pilogue en d�pit de l�arr�t de la gr�ve de la faim, apr�s 12 jours de je�ne, de 5 syndicalistes mardi suite aux supplications des travailleurs mais aussi et surtout apr�s le message du patron de la Centrale syndicale UGTA, Abdelmadjid Sidi Sa�d, qui, alert�, s�est engag� � prendre le dossier en main. C�est devant le portail de l�usine o� �taient mass�s les travailleurs qui scandaient samedi dernier �Akliouat dehors� que fut improvis�e la conf�rence de presse en pr�sence de 3 quotidiens interdits d�acc�s par le PDG de l�Union locale et de l�Union de wilaya UGTA repr�sent�e par son SG et le charg� aux conflits. Faisant la gen�se du conflit depuis mars 2008 jusqu�� la r�union du 8 f�vrier � Alger avec la SGP Cabeleq qui �conscient de la mobilisation des travailleurs a accept� le combat d�une ann�e pour redorer le blason de cette entreprise et reprendre le travail sans �tre humili�s�, le SG du syndicat d�entreprise Mustapha Boudjema� r�it�rera, sous les applaudissements, la d�sormais principale revendication des travailleurs, � savoir le d�part du PDG : �Apr�s avoir �t� ignor�es en 2008, le 8 Mars, les femmes sont rest�es aux c�t�s des gr�vistes et l�une d�elles a d�clar� que notre plus beau cadeau serait le d�part du PDG.� Cela alors que la SGP est soup�onn�e de faire dans les tergiversations : �Elle doit prendre une d�cision cons�quente que les travailleurs seront amen�s � prendre.� D�filant un � un deux heures durant depuis 11h 30, les travailleurs t�moignent �des mis�res� que leur aurait fait subir le PDG dont il est d�nonc� �le comportement tyrannique, l'incapacit� � s�asseoir autour d�une table et les menaces et intimidations envers les ouvriers�. Informations qu�on n�a pas pu v�rifier aupr�s du PDG qui n�a pas autoris� ce jour-l� la presse � acc�der � l�entreprise. Il est ainsi fait publiquement �tat du d�ni des droits sociaux et professionnels des travailleurs et de menaces � l�exemple de ces documents exhib�s sur les maladies professionnelles ignor�es, une d�cision de r�trogradation de grade de la 13 � la 9, les menaces contre le chef de centre de m�decine du Travail qui affirme avoir �t� sermonn� suite � une correspondance qu�il a r�dig�e pour d�noncer la vente d�un fauteuil dentaire neuf, tout comme �des ouvriers qui d�boursent de leurs poches pour des accidents de travail, des postes vacants laiss�s en instance �, ou encore cette singuli�re �interdiction des toilettes pour les travailleuses 3 mois durant�! Les syndicalistes et les travailleurs qui d�noncent �un drame � huis clos�, redoutent les retomb�es de leurs actions et les repr�sailles du P-DG en d�pit des assurances du SG de l�Union de wilaya UGTA qui a d�clar� : �Votre probl�me est le n�tre, on vous accompagne� et auquel on a demand� s�il existait une �ch�ance � l�engagement pris par Abdelmadjid Sidi Sa�d auquel cas cette d�marche serait assimil�e � une tentative de gagner du temps dans la conjoncture de l��lection pr�sidentielle. Une relation balay�e d�un revers de la main par Bachir Ramdani et qui a amen� son charg� des conflits � soutenir que la d�cision est quasiment prise en haut lieu de r�gler ce conflit qui �d�passe les fronti�res de la wilaya��. Ainsi, et tout en prenant acte de l�engament du patron de la Centrale syndicale UGTA � r�gler ce conflit, les travailleurs sont toutefois d�termin�s � maintenir la mobilisation, � savoir les sit-in quotidiens de deux heures parall�lement � la tenue des conclaves du syndicat d'entreprise jusqu'� satisfaction de leur principale revendication : le d�part du PDG. S. Hammoum Un foyer de scl�rose en plaques La r�gion de Tizi-Ouzou serait �un foyer de la scl�rose en plaques�. C�est ce qui ressort de la rencontre scientifique qui s�est achev�e jeudi dernier dans cette wilaya. Les sp�cialistes pr�sents � cette manifestation comparent cette ville � la Sardaigne de par la pr�valence de cette affection. Cependant, aucune explication n�est donn�e par les experts sur cette situation ni sur l�origine de cette maladie. Le chef de service de neurologie du CHU de Tizi- Ouzou, organisateur de cette manifestation scientifique, dira que cette maladie neurologique affecterait quelque deux millions de personnes dans le monde dont 7 000 en Alg�rie. D�origine inconnue, la scl�rose en plaques (SEP) est caus�e par un ensemble de facteurs g�n�tiques et environnementaux. Le degr� de la maladie est �valu� par la fr�quence et la s�v�rit� des pouss�es, ainsi que par les mesures de la progression du handicap. Le Maghreb est d�fini comme une zone de pr�valence moyenne, retient-on de ces journ�es. En Alg�rie, entre 8 000 et 10 000 cas de SEP sont enregistr�s, selon le Pr Arezki, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de neurologie et neurophysiologie clinique (SANNC). Plusieurs facteurs en mati�re de risques sont cit�s, qui favorisent la progression de la maladie, � savoir l�ob�sit�, le tabagisme, l�alimentation non �quilibr�e et la pollution. Par ailleurs, les femmes repr�sentent les deux tiers des personnes atteintes. La SEP est consid�r�e comme un probl�me majeur de sant� publique puisqu�elle touche le plus souvent de jeunes adultes. Ces journ�es scientifiques ont �t� mises � profit pour annoncer la cr�ation d�une unit�-stroke pour les soins intensifs et une autre de neurog�n�tique au niveau du CHU Tizi-Ouzou. La premi�re unit� de soins intensifs est destin�e aux victimes d�accidents vasculaires c�r�braux (AVC). Sachons que l�Alg�rie enregistre annuellement 60 000 nouveaux cas d�AVC, d�apr�s le Pr Arezki. Par contre, ce dernier estime qu�une grande insuffisance caract�rise la prise en charge des AVC. La seule unit� stroke existant en Alg�rie se trouverait au CHU de Blida. Il existe, en outre, un autre service de r�animation de ce type � Constantine, soutient-on. Les sp�cialistes r�clament la cr�ation de ce type d�unit� au niveau des 13 CHU existants, afin d�att�nuer la souffrance des malades. Sur le plan th�rapeutique, les experts recommandent le �Rebif�, qui est un interferon B1, pour le traitement de cette pathologie. On estime que ce traitement diminuerait de 54% la fr�quence des pouss�es et ralentirait la progression de la maladie vers le handicap, selon les sp�cialistes.