Le lancement hier d'une fus�e par la Cor�e du Nord a �t� condamn� par les Etats-Unis et par leurs alli�s asiatiques et occidentaux, cependant que la Chine et la Russie restaient r�serv�es et appelaient toutes les parties concern�es � la retenue. Alors que Pyongyang assure avoir plac� un �satellite� de t�l�communication civil en orbite, le pr�sident am�ricain Barack Obama a affirm� qu'il s'agissait d'un missile et a qualifi� le tir de �provocation�. �Le lancement aujourd'hui d'un missile Taepodong-2 �tait une claire violation de la r�solution 1718 du Conseil de s�curit� des Nations unies, qui interdit express�ment � la Cor�e du Nord de mener des activit�s li�es � des missiles balistiques�, a-t-il dit � Prague, o� il participait � un sommet entre les Etats-Unis et l'Union europ�enne. Les Etats-Unis et le Japon, survol� pendant plusieurs minutes par la fus�e, ont imm�diatement appel� � une r�union d'urgence du Conseil de s�curit� de l'ONU, obtenant gain de cause. Le secr�taire g�n�ral de l'ONU, le Sud-Cor�en Ban Ki-moon, a �regrett� � le lancement de la fus�e qui �va � l'encontre des efforts pour promouvoir le dialogue, la paix r�gionale et la stabilit� �. Le Premier ministre japonais Taro Aso a d�nonc� un �acte extr�mement provocateur�. �Nous voulons traiter le probl�me nord-cor�en en coop�ration avec la communaut� internationale, y compris cette question qui est clairement une violation des r�solutions du Conseil de s�curit� de l'ONU�, a-t-il dit. Ensemble, la Russie et le Japon ont soulign� la n�cessit� de poursuivre les pourparlers � six sur le nucl�aire nord-cor�en. Ces n�gociations � six qui comprennent les deux Cor�es, les Etats-Unis, la Chine, le Japon, et la Russie, actuellement enlis�es, visent � faire renoncer le r�gime communiste � ses ambitions atomiques en �change d'une importante aide �nerg�tique. L'autre alli� de Washington dans la r�gion, la Cor�e du Sud, a �galement d�nonc� l'initiative de Pyongyang comme une �violation flagrante� de la r�solution 1718 de l'ONU adopt�e en 2006. Apr�s que la pr�sidence tch�que de l'Union europ�enne eut �fermement� condamn� le tir et �engag� instamment� la Cor�e du Nord � se conformer � la r�solution de l'ONU, Washington et l'UE ont appel� ensemble � une r�ponse de l'ONU apr�s ce lancement. M�me condamnation �ferme� du ministre britannique des Affaires �trang�res David Miliband et de Berlin qui a fait �tat d'�une claire provocation�. Le pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy a aussi d�nonc� ce lancement comme �une provocation�, appelant � �l'union de la communaut� internationale pour sanctionner un r�gime qui ne respecte aucune des r�gles internationales�. �Le tir qui a eu lieu n'est pas ill�gal en soi. Ce qui fait douter, c'est que l'engin qui a �t� lanc� pourrait �tre utilis� non pas pour lancer des satellites de communication mais pour transporter des armes, et notamment des armes nucl�aires�, a d�clar� le secr�taire g�n�ral de la pr�sidence fran�aise sur la radio priv�e Europe 1. Pour sa part, le diplomate en chef de l'UE Javier Solana a d�clar� que les Nord-Cor�ens �savaient qu'ils ne devait pas� proc�der au lancement d'un �missile� et qu'ils s'exposent donc en toute connaissance de cause � des sanctions de la part du Conseil de s�curit�. L'Australie a �galement fermement condamn� le lancement nord-cor�en, que son Premier ministre Kevin Rudd a jug� �provocateur� et violant les r�solutions de l'ONU. Le num�ro deux du gouvernement isra�lien Silvan Shalom a appel� � un durcissement des sanctions internationales contre l'Iran et la Cor�e du Nord. En revanche, la Chine et la Russie, deux des cinq membres permanents du Conseil de s�curit�, ont adopt� des positions plus nuanc�es, s'abstenant de critiquer Pyongyang. Alli�e et voisine de la Cor�e du Nord, la Chine a d�clar� avoir �pris acte du fait que la Cor�e du Nord (avait) proc�d� � un lancement�. �Nous esp�rons que les parties concern�es feront preuve de calme et de retenue, pour g�rer la situation de fa�on ad�quate et maintenir la paix et la stabilit� dans la r�gion�, a ajout� le minist�re chinois des Affaires �trang�res. La Chine est toujours li�e par un accord de d�fense avec la Cor�e du Nord. La Russie a �galement appel� � la retenue. �Nous cherchons � savoir s'il s'agit d'une violation des r�solutions du Conseil de s�curit� des Nations unies et appelons toutes les parties concern�es � se garder de toute action qui pourrait entra�ner une escalade des tensions dans la p�ninsule cor�enne�, a d�clar� un responsable du minist�re des Affaires �trang�res. Moscou livrera sa r�action officielle une fois que ses experts auront fini d'examiner le lancement nord-cor�en, a indiqu� ce porte-parole du minist�re russe. �Le lancement de la fus�e a �t� surveill� depuis Moscou. Il n'a clairement pas d�vi� de sa trajectoire. Mais tout cela doit �tre �tudi� par des experts militaires�, a-t-il ajout�.