Mohamed Sa�d Oubela�d, l�un des six candidats � la pr�sidentielle du 9 avril 2009, a d�clar� hier �tre conscient qu�il ne gagnerait pas � un scrutin dont le sort a �t� scell� d�avance. Sa participation servirait, selon lui, � mieux faire conna�tre son mouvement, le Parti de la libert� et de la justice (PLJ), et les id�es dont il est porteur. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - �Le gagnant au prochain scrutin a �t� d�sign� le 12 novembre 2008 lorsque la Constitution a �t� modifi�e�, expliquera d�embl�e le conf�rencier qui a choisi le Centre international de presse pour faire le bilan de sa campagne �lectorale qui s�est achev�e avant-hier lundi. �Je ne me suis pas fait d�illusion l�-dessus�, ajoutera-t-il en parlant des r�sultats de la pr�sidentielle. Mohamed Sa�d estime que sa participation � cet �important � rendez-vous �lectoral r�pondait � d�autres objectifs dont le d�sir de faire conna�tre son parti et tester le degr� d�engagement de ses militants et leur capacit� de mobilisation sur le terrain. �Cette �lection est une vraie aubaine qui ne revient qu�une seule fois tous les cinq ans. C�est la seule occasion de passer dans les m�dias�, se justifie-t-il devant ceux qui essayaient de comprendre pourquoi s�engager dans une bataille dont le gagnant est connu d�avance. Le conf�rencier a affirm� que tous ses objectifs ont �t� atteints apr�s trois semaines de campagne �lectorale. Mohamed Sa�d a fait hier un contre-bilan du pr�sident-candidat Abdelaziz Bouteflika qu�il ne cite toutefois pas nomm�ment. Pour lui, le programme de d�veloppement du pays a �t� men� d�une mani�re injuste. �Gr�ce � la tourn�e que j�ai faite dans certaines wilayas, j�ai pu constater l�ampleur du d�s�quilibre r�gional d�un d�veloppement �conomique et social qui n�a b�n�fici� qu�� quelques r�gions�, a-t-il ajout�. Le fondateur du PLJ a qualifi� l�existence de la commission de surveillance des �lections d�inutile. Car elle ne joue pas le r�le qui lui a �t� assign�, a-t-il jug�. Pour preuve, ladite commission n�aurait pas, selon lui, r�pondu favorablement � toutes les r�clamations qu�ont d�pos�es certains concurrents de Bouteflika au sujet de d�passements qui ont lieu durant la campagne. L�affichage anarchique, la pression exerc�e sur de nombreuses personnes pour les obliger � assister aux meetings du pr�sident sortant ont �t� signal�s � maintes reprises � la commission de surveillance que pr�side Mohamed Teguia. Le candidat � la pr�sidentielle regrette la mise � l�index dont sont victimes les partisans du boycott. Pour lui, dans une v�ritable d�mocratie, les uns et les autres ont les m�mes droits pour s�exprimer, ce qui n�est pas le cas dans notre pays o� le champ politique est ferm� depuis 1999 et l�opposition quasiment interdite d�activit�. Mohamed Sa�d s�est refus� � se prononcer sur le taux de la participation � la pr�sidentielle, expliquant que l�Alg�rie manque de discipline �lectorale. Autrement dit, l��lectorat est instable et volatile, surtout actuellement o� il a compl�tement perdu confiance en la politique. Interrog� sur les r�sultats de la pr�sidentielle, Mohamed Sa�d dira que �les scores ne refl�tent jamais la r�alit� de l�urne �. Il ajoutera pour conclure qu�il est pour toute coop�ration avec les forces politiques qui aspirent � changer de r�gime de gouvernance en Alg�rie. L. M.
DEMANDE D�AGR�MENT DU PLJ �Le dossier sera d�pos� dans 15 jours� Le dossier de demande d�agr�ment du Parti de la libert� et de la justice (PLJ) sera d�pos� dans 15 jours au niveau des services du minist�re de l�Int�rieur, a indiqu� hier son fondateur Mohamed Sa�d. Ce dernier s�est montr� confiant quant � l�obtention de l�agr�ment que de nombreux partis n�avaient pas r�ussi � l�avoir. �La fermeture du champ politique en Alg�rie entre 1999 et 2009 a donn� des r�sultats n�gatifs pour le pouvoir. Je consid�re que si le r�gime persiste dans cette d�marche, ce sera une erreur�, a affirm� Mohamed Sa�d. Il a �galement d�clar� qu�il avait pr�par� minutieusement son dossier pour �viter tout rejet de la part du minist�re de l�Int�rieur qui a aussi bloqu� la d�livrance des autorisations n�cessaires pour la parution de nouveaux journaux.