Le candidat à l'élection présidentielle, Mohamed Saïd, a qualifié hier sa campagne électorale menée à travers 32 wilayas de «totale réussite», et ce, «en dépit de toutes les contraintes, notamment financières». «Aujourd'hui je peux dire que les objectifs tracés au début de la campagne sont atteints à 100%. Mon programme électoral que j'ai entamé avec des jeunes sans aucune expérience politique et sans aucune structure partisane, a été respecté sans le modifier», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse qu'il a animée au Centre international de presse (CIP). Le candidat qui a animé, en tout, 21 meetings et 11 activités de proximité, regrette le fait qu'il n'a pas pu organiser des meetings à l'extérieur du pays faute de moyens financiers. Le conférencier qui a présenté quinze conclusions tirées de sa campagne, n'a pas manqué de signaler que son but de participer à la course électorale est de promouvoir son parti. «Je savais que le dernier amendement de la Constitution a été fait en faveur d'un seul candidat, alors j'ai décidé de m'engager dans cette campagne et saisir l'occasion pour faire connaître mieux mon parti, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ), dont l'annonce de sa création a été faite le 5 janvier», a-t-il indiqué. Il a ajouté qu'il avait besoin de tester le degré d'engagement de ses partisans sur le terrain à travers le territoire national. Ce test a été réussi puisque, selon lui, il a pu obtenir 120 000 signatures de parrainage alors que la loi ne prévoit que 75 000. Mohamed Saïd a fait savoir qu'il déposera le dossier de la constitution du PLJ au ministère de l'Intérieur dans deux semaines. Par ailleurs, le candidat se dit ouvert à toute forme de coalition politique sérieuse «décidée sur des bases claires et solides et loin de tout calcul de marchandage». Mohamed Saïd préconise, en outre, l'ouverture du champ politique afin de donner à l'opposition le droit de s'exprimer en toute liberté à travers, notamment, les médias audiovisuels. Ainsi, pour lui, les résultats négatifs enregistrés ces dernières années sur le terrain, notamment le taux élevé d'abstention, sont les conséquences directes de la fermeture du champ politique à partir des années 1990. Considérant qu'une vraie démocratie ne peut être exercée sans un vrai contre-pouvoir, l'orateur estime qu'il est temps de penser à une relève politique. Concernant le taux de participation au prochain scrutin, Mohamed Saïd avoue qu'il ne pourrait se prononcer sur cette question. Au sujet de la capacité de son parti d'assurer le contrôle du scrutin à travers les centres de vote, le conférencier indique qu'il ne détient pas de détails sur le corps électoral encore moins sur le nombre officiel des centres et bureaux de vote répartis à l'échelle nationale. Et de s'interroger : «Comment voulez-vous désigner des observateurs dans ce cas ?» Interrogé sur le rôle des observateurs étrangers, le président du PLJ réitère sa position initiale en indiquant que le problème de la transparence de l'élection est un problème algéro-algérien. «C'est à nous de garantir la transparence du scrutin et non pas aux étrangers. Donc, je ne vois aucune utilité de la présence de ces observateurs lors de l'élection».