L��lection pr�sidentielle a eu au moins un m�rite : d�montrer � quel point la classe politique a �t� domestiqu�e. En est-il autant pour le front social ? Rien n�est moins s�r. Ce dernier gronde. Les travailleurs de plusieurs secteurs d�activit� sont en col�re. Ils avaient, le temps d�une campagne �lectorale, gel� leurs mouvements de protestation mais beaucoup d�entre eux renouent avec la contestation avec comme leitmotiv, l�am�lioration du pouvoir d�achat, la promulgation des statuts et la fin de la pr�carit� de l�emploi. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Aur�ol� d�une r��lection plus que contestable, le �nouveau� pr�sident fera rapidement face � une contestation qui risque rapidement de prendre de l�ampleur. Les promesses �lectoralistes seront tr�s vite confront�es � la r�alit� du terrain. Les travailleurs veulent du concret et le feront savoir � l�occasion de d�monstrations de force. Les hospitalo-universitaires ont ouvert hier le bal. Ils ont renou� avec la gr�ve cyclique qui avait paralys� le secteur. Les cours au niveau des facult�s de m�decine ne seront pas dispens�s tandis que les consultations ne seront pas assur�es au niveau des CHU. Trois jours par semaine, les structures hospitali�res seront paralys�es alors que l�ann�e universitaire dans les facult�s de m�decine est s�rieusement compromise. Le retard accus� est tr�s grand mais le syndicat des professeurs et docents ne veut pas baisser les bras face au silence m�prisant du minist�re de tutelle. Tout comme leurs coll�gues des syndicats autonomes de la Fonction publique, ils revendiquent la reconnaissance des organisations syndicales autonomes en tant que partenaire social � part enti�re, la r�vision de la grille des salaires et du point indiciaire. Le syndicat des psychologues donne �galement le la. Son bureau ex�cutif national, r�uni en session extraordinaire 1er avril dernier, a d�cid�, conform�ment aux r�solutions de l'assembl�e g�n�rale des psychologues du 12 mars 2009, et �devant le silence m�prisant du minist�re de la Sant�, de recourir � une gr�ve cyclique de trois jours chaque semaine, samedi, dimanche et lundi. La premi�re d�butera les 18, 19, 20 avril prochains. Cette gr�ve cyclique a pour objectif de �d�fendre l'accord sign� entre le syndicat et le MSPRH concernant la classification du psychologue � la cat�gorie 13 au lieu de la cat�gorie 12 et l'ouverture imm�diate des n�gociations sur le r�gime indemnitaire�. Auparavant, les travailleurs des cheminots �taient entr�s en gr�ve en pleine campagne �lectorale. Sans m�me d�poser un pr�avis de gr�ve, ils ont entam� leur mouvement de protestation pour exiger une revalorisation des primes et l�arr�t des poursuites judiciaires engag�es � leur encontre en cas d�accident, refusant d�endosser seuls la responsabilit�. Le secteur de l��ducation n�est pas en reste. En d�pit d�une relative accalmie, il pourrait renouer avec la contestation. Les nombreux syndicats autonomes qui repr�sentent les travailleurs continuent de revendiquer un statut digne du m�tier qu�ils exercent face � un minist�re qui continue de faire la sourde oreille. Le directeur de campagne de Bouteflika affirmait, hier, que ce dernier tiendrait �toutes� ses promesses. Ecoutera-t-il le cri des milliers de travailleurs qui voient leur pouvoir d�achat totalement �rod� ? Difficile de r�pondre par l�affirmative�