Tout m�tier qui ne se remet pas constamment en question par le renouvellement de ses connaissances et son perfectionnement ne peut ambitionner une progression quelconque, surtout quand il s�agit d�un domaine aussi vital que la m�decine, estiment unanimement les participants � la 10e Journ�e internationale de d�ontologie m�dicale, organis�e jeudi � la facult� de m�decine de Annaba par le Conseil r�gional de l�ordre des m�decins. Cette rencontre � laquelle ont pris part des professeurs fran�ais et tunisien, notamment l�ex-pr�sident du Conseil national de l�ordre des m�decins de France, J. Roland, et l�actuel pr�sident de celui de Sousse (Tunisie), le docteur F. Bouguerra. Elle avait pour principal th�me la formation m�dicale continue (FMC), sujet qui a drain� une grande majorit� de praticiens de Annaba, principalement des m�decins g�n�ralistes. Des communications de tr�s bonne facture, en rapport avec le th�me choisi, ont permis aux intervenants de faire un constat de la situation, avant d�aborder l��valuation des pratiques, l�outil pour la qualit� des soins, l�apport de la t�l�m�decine, la n�cessit� d�un syst�me organis� de FMC, ainsi que les derni�res donn�es de la m�decine moderne. Ainsi, le professeur J. Roland estime que tout concourt � ce que la FMC soit obligatoire, d�autant que les m�thodes d�apprentissage ne sont plus les m�mes. Il faut toujours revenir aux principes d��thique et de d�ontologie. Prendre en consid�ration le c�t� social des patients, avant d�insister sur l�ind�pendance de la FMC, qui ne veut pas dire isolement, insiste-t-il. Quant � l��valuation de la FMC des praticiens, le professeur la lie aux pairs mais �galement aux patients � travers des fiches de satisfaction englobant la qualit� des soins et la pr�vention des maladies nosocomiales entre autres. �Je m��value, je constate mes manques, je fais de la FMC pour les combler, et je m��value encore et toujours�, souligne notamment le professeur R. Benali, doyen de la facult� de m�decine de Annaba. Le docteur F. Bouguerra a, de son c�t�, pr�sent� l�exp�rience tunisienne dans l�approche de la question. Approch� par le Soir d�Alg�rie, le professeur Azzedine Ayadi, pr�sident du Conseil r�gional de l�ordre des m�decins de Annaba, couvrant, outre Annaba, quatre autres wilayas de l�extr�me nord-est du pays (Guelma, Souk-Ahras, Skikda et El-Tarf) et organisateur de cette journ�e, rel�ve que �la formation m�dicale continue est une obligation d�ontologique, n�cessitant la collaboration �troite des ordres m�dicoprofessionnels, de la facult� de m�decine, des soci�t�s savantes et du minist�re de la Sant�. Aujourd�hui, le dipl�me, � lui seul, ne suffit plus. L�importance et les d�veloppements scientifiques et technologiques obligent le m�decin � �tre l��ternel apprenant pour am�liorer tous les jours si n�cessaire ses connaissances. Cette obligation de perfectionnement et d�actualisation de ses connaissances, lui permet de maintenir sa comp�tence. Les recommandations auxquelles sont parvenus les participants � cette journ�e insistent sur la n�cessit� d�appliquer le plus t�t possible la FMC en associant les autorit�s enseignantes (facult�s de m�decine), �tablissant des programmes pour les m�decins g�n�ralistes, (les sp�cialistes seront uniquement concern�s pour les sp�cialit�s pointues). L�ordre des m�decins s�engage � coordonner ces actions entre les facult�s et les soci�t�s savantes afin de d�terminer des programmes pour les m�decins qui sont praticiens sur le terrain et qui ont un besoin essentiel de formations qualifiantes pour �tablir des comp�tences en mati�re de m�decine. Les voies et moyens de financement proviendront en premier lieu des fonds propres � ces m�decins. Il y aura ensuite l�aide de l�Etat dans le cadre des budgets destin�s � la formation qui sont du ressort du minist�re de la Sant� et celui du Travail et de la S�curit� sociale et, enfin, � travers l�aide des sponsors m�dicaux pour mener � bien cette FMC. Par ailleurs, le rapport final de ces travaux fait �tat de comparaisons avec les syst�mes fran�ais et tunisien dans le domaine de la FMC.