Les ministres des Finances du G8 ont constat� l'apparition de �signes de stabilisation� dans la plupart des �conomies mais demeurent, toutefois, prudents en raison des �risques significatifs� qui p�sent encore sur la stabilit� �conomique et financi�re, a indiqu� hier ce groupe dans un communiqu� � l'issue de sa r�union tenue dans la ville italienne Lecce. Ces signes de stabilisation apparaissent � travers notamment une reprise des march�s boursiers, une r�duction des �carts de taux d'int�r�t et une am�lioration de la confiance des entreprises et des m�nages, pr�cisent les premiers argentiers du G8. Cependant, ils mettent en garde sur une �situation qui reste incertaine et des risques significatifs qui continuent de peser sur la stabilit� �conomique et financi�re�, ajoutant que �m�me lorsque la croissance de la production commencera � repartir le ch�mage pourrait continuer � cro�tre�. Dans ce sens, ils estiment imp�ratif de travailler aux �strat�gies de sortie de crise� pour revenir sur les mesures exceptionnelles prises pour soutenir l'activit� �conomique. �Ces strat�gies, qui peuvent varier d'un pays � l'autre, sont essentielles pour assurer une reprise durable sur le long terme�, estiment- ils. A cet effet, ils veulent faire contribuer le Fonds mon�taire international pour �entreprendre le n�cessaire travail analytique pour les assister dans ce processus�. Lors d'une conf�rence de presse, le secr�taire am�ricain au Tr�sor Timothy Geithner a indiqu� que la reprise n'est pas encore l�, malgr� l'apparition des premiers signes de stabilisation, et qu'il est donc encore �trop t�t� pour revenir sur les politiques de relance massives adopt�es par de nombreux gouvernements. De son c�t�, la ministre fran�aise de l'Economie, Christine Lagarde, a dit qu'il y avait �des signes avant-coureurs de reprise mais ils ne sauraient pr�juger d'une reprise rapide, donc c'est tr�s fragile et il faut �tre tr�s attentif � maintenir l�effort de relance�. Les ministres, qui pr�paraient le sommet des chefs d'Etat du G8 pr�vu � L'Aquila (Italie) en juillet, ont �galement �voqu� la volatilit� des prix des mati�res premi�res qui repr�sente, selon eux, un risque pour la croissance. Ils ont �galement fait le point sur les progr�s r�alis�s dans les divers chantiers lanc�s lors du sommet de G20 � Londres en avril pour r�former le syst�me financier international : lutte contre l'�vasion fiscale et le blanchiment, r�formes des institutions �conomiques internationales, augmentation des ressources du FMI. Pour sa part, le directeur g�n�ral du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a aussi appel� � rester �tr�s prudent� malgr� des signes positifs pour l'�conomie mondiale et pr�venu que l'impact social de la crise atteindrait son apog�e en 2011. �Nous devons rester tr�s prudents, la reprise est faible, de nombreuses actions doivent encore �tre r�alis�es, l'impact social va encore durer�, a averti M. Strauss-Kahn, au cours d'une conf�rence de presse tenue � l'issue de la r�union des ministres des Finances du G8. �La situation dans les march�s �mergents est tr�s pr�occupante �, a-t-il soulign�. M. Strauss-Kahn a, par ailleurs, de nouveau insist� sur la n�cessit� d'assainir les banques pour assurer la reprise. Le directeur g�n�ral du FMI a, en revanche, salu� comme une �bonne nouvelle� la r�vision � la hausse de la pr�vision de croissance de l'institution internationale pour 2010 � 2,4% contre 1,9% auparavant. Cette r�vision a �t� permise gr�ce � �l'am�lioration aux Etats-Unis, en Asie, et particuli�rement au Japon�, a-t-il estim�.