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Ce qui a pr�cipit� l�attaque contre les moines
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 07 - 2009

En novembre 1995, soit cinq mois avant l�enl�vement des moines de Tibhirine, le GIA a rompu, dans le sang, avec la djaz�ara qui s�est officiellement �unifi�e� avec lui en mai 1994. A partir de cette date, il a commenc� � ex�cuter, d�abord ses principaux dirigeants qui �taient dans ses rangs, et ensuite leurs fid�les avant de g�n�raliser sa boucherie contre leurs familles dans certaines r�gions, sous pr�texte qu�elles leur apportaient aide et assistance.
Le GIA accusait les djaz�aristes de tramer un complot pour en prendre le commandement et diriger le terrorisme � leur profit exclusif, de la m�me mani�re qu�ils avaient r�cup�r� le FIS en 1991 � la suite de l�emprisonnement de sa direction �historique� alors qu�ils s��taient oppos�s � sa cr�ation en 1989. Dans cette guerre ouverte contre la djaz�ara, le GIA n�a pas manqu� de poursuivre le groupe de M�d�a dirig� par Ali Benhadjar et qui �tait bas� dans la m�me r�gion o� se trouve le monast�re de Tibhirine. Ali Benhadjar, qui a commenc� par �tre l�adjoint du terroriste en chef de M�d�a, Sayah Attia dit Cheikh Youn�s, surnomm� le �Nasillard�, avec lui et en compagnie de quatre autres de leurs comparses, a rendu �visite� au moines de Tibhirine en novembre 1993. Ils se sont pr�sent�s � la tomb�e de la nuit en escaladant le mur d�enceinte du monast�re. C��tait la nuit de No�l 1993, dix jours apr�s le massacre horrible de douze Croates dans leur base de vie d�un chantier de grands travaux publics et qui connaissaient bien le monast�re o� ils se rendaient parfois, surtout lors des f�tes religieuses. En se pr�sentant aux moines, les chefs terroristes � M�d�a voulaient s�assurer une assistance de leur part en mati�re m�dicale, logistique et financi�re. La version doucereuse que donne Ali Benhadjar dans ses �crits et d�clarations � la presse sur cette �visite� ne co�ncident pas tout � fait avec celle des religieux qui en parleront et qu�avaient inqui�t� la menace de Sayah Attia avec son mot �vous n�avez pas le choix�, pour obtenir leur aide. En contrepartie, soutiendra-t-il, �promesse� leur a �t� faite par Sayah Attia qu�il ne leur sera fait aucun mal et que lui-m�me a respect�e. �Promesse� ou pas, Sayah Attia est abattu, deux mois apr�s, dans un accrochage avec les forces de s�curit�. Presque au m�me moment que l���mir national� du GIA dont il �tait l�adjoint et devait �tre le successeur. Le commandement du GIA est alors revenu � Cherif Gousmi dit Abou Abdellah Ahmed qui en a �t� le �mufti�. Il ne restera pas plus de six mois � la t�te de l�organisation avant d��tre abattu � son tour. Un premier bars de fer va opposer les �historiques� du GIA et la djaz�ara qui a d�sign� un des siens, Mahfoud Tadjine, comme nouvel ��mir�. Il sera aussit�t renvers� et remplac� par Djamel Zitouni. Quoiqu�en dira de lui la djaz�ara plus tard, il reste que ses dirigeants en Alg�rie ou en �exil� � l��tranger, et leurs troupes dans les maquis, l�ont reconnu comme ��mir� et se sont totalement identifi� � lui. Y compris dans ses crimes les plus inattendus comme le d�tournement de l�Airbus d�Air France ou la s�rie d�attentats en France. Ils l�ont accompagn� tout au long de son terrorisme, de son �intronisation� en octobre 1994 jusqu�� ce qu�il ex�cute leurs principaux chefs de file, Mohamed Sa�d et Abderrezak Redjam, en novembre 1995, faisant de tout ce qui avait un lien avec leur courant une cible � abattre. Et la djaz�ara de M�d�a �tait li�e aux moines par la fameuse �promesse� qui en faisait des alli�s. Ali Benhadjar, parlant au nom de son groupe de l�enl�vement des moines, aura � d�clarer dans une interview au journal londonien Al-Hayat (5 f�vrier 2000) que Djamel Zitouni leur a �ordonn� de le faire lorsqu�il essayait de r�tablir son autorit� sur la katibat de M�d�a. Nous lui avons r�pondu que nous leur avions donn� une parole de croyant et que nous comptions la respecter. Nous devions pr�venir les moines des risques qu�ils encouraient. Mais en fait, le GIA avait d�j� pr�par� son coup avant de passer tr�s vite � l�action avec l�aide de quelques �l�ments de la r�gion de M�d�a�. Ce qui est vrai du fait que l�ordre a n�cessairement �t� donn� avant la rupture entre la djaz�ara et le GIA. C'est-�-dire avant l�ex�cution de Mohamed Sa�d et Abderrezak Redjam en novembre 1995, ce qui a pouss� tous les djaz�aristes � se retirer du GIA et � entrer en guerre contre lui. Lui-m�me date, dans la m�me interview, son retrait effectif du GIA de deux mois apr�s l�assassinat de ces deux dirigeants. L�enl�vement des moines s��tant fait en mars 1996, cela signifie qu�il avait, au moins, entre deux et quatre mois pour les pr�venir. Il ne l�a pas fait, rompant ainsi lui-m�me la �promesse� qui leur aurait �t� faite. Dans son communiqu� revendiquant l�enl�vement des religieux, Djamel Zitouni n�a pas manqu� de faire le lien avec cette �promesse � de ne pas �tre inqui�t�, qui leur �t� donn�e par le groupe de Ali Benhadjar, qualifi�e d��innovateur (en religion)� : �Cette promesse, et si r�ellement elle leur aurait �t� donn�e, ils en ont fait fi et sont ainsi devenus les ennemis de la religion divine, m�ritant le sort des impies originels�. Et il pr�cise : �Les �innovateurs� ne voient pas de l�gitimit� � tuer les impies originels, soutenant que ceux-l� sont des moines, et le moine ne doit pas �tre tu�. Nous leur dirons qu�ils se trompent. Il est unanimement connu que la mort de tout moine vivant en ermite est licite d�s lors qu�il se m�le aux gens. Et ces moines (enlev�s) ne sont pas coup�s des gens, vivant avec eux, les �cartant du droit chemin, les incitant � s��vang�liser. Leur mort est donc devenue l�gale.� Sachant que les moines �taient d�j� dans le collimateur du GIA, Ali Benhdjar, d�s qu�il a re�u l�ordre de les enlever, a refus� de le faire, et aurait d� les alerter au prix de sa vie, s�il le fallait. Il ne l�a pas fait.

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