�Gr�ce aux nouvelles technologies, nous avons pu avoir le m�me niveau de r�serve d�il y a 30 ans, et ce tout en produisant chaque jour. C�est vous dire que la technologie est une science qui �volue chaque jour davantage et d�ici 30 ans, il y aura aussi de nouvelles technologies qui nous permettront de d�couvrir encore plus et de produire toujours plus.� C�est en ces termes que le ministre de l�Energie et des Mines, en visite ce dimanche dans la wilaya de Bouira, a expliqu� la reprise en main du premier champ p�trolier alg�rien d�couvert en 1948 par les Fran�ais et mis en exploitation depuis 1949. Ce champ de Oued- Guetrini, situ� dans la r�gion du Dirah, � 60 km au sudouest de Bouira et dont le p�rim�tre d�exploration s��tend sur plus de 3 200 km2 dans une zone d�limit�e par les wilayas de M�sila, Bord-Bou- Arr�ridj et Bouira pour le Hodna est, M�d�a, Djelfa et Bouira pour le Hodna ouest, poss�dait 180 puits exploit�s par les Fran�ais dans un premier temps mais vite abandonn�s � la faveur de la d�couverte du p�trole dans le Sahara, une d�couverte plus importante et d�exploitation moins contraignante et moins co�teuse. Poursuivant son argumentaire, le ministre a indiqu� que gr�ce aux nouvelles technologies mises en pratique, plus rentables, il a �t� d�cid� la reprise en main du champ p�trolier de Dirah. De nouvelles technologies qui permettent d�extraire plus de p�trole et � moindre co�t, soit avec une rentabilit� av�r�e. Rappelons qu�au niveau du champ de Oued-Guetrini, o� ministre avait effectu� une visite, accompagn� des responsables de Sonatrach, nous avons appris qu�une enveloppe de 30 millions de dollars a �t� allou�e pour faire de l�exploration avec diff�rentes m�thodes modernes, et ce afin de d�terminer avec exactitude les capacit�s r�elles du gisement ainsi qu�explorer d�autres p�rim�tres. Les �tudes entam�es depuis le d�but de l�ann�e ont permis de rep�rer, gr�ce aux nouvelles m�thodes de recherche telles que celles dites sismique ou les forages, ainsi que l�utilisation d��quipements modernes et de lev�s a�riens, de nouvelles poches de p�trole � diff�rentes couches g�ologiques dont les plus profondes situ�es au niveau du jurassique � plus de 4 200 m�tres de profondeur, o� existent deux nappes de p�trole situ�es l�une dans le Hodna est, c�est-�-dire dans l�actuel p�rim�tre d�exploitation et l�autre dans le Hodna ouest. Selon les explications fournies sur place au ministre, il ressort que sur les 180 puits exploit�s initialement par les Fran�ais et repris plus tard par Sonatrach, les recherches ont d�montr� que seuls 125 puits sont encore exploitables alors que pour les autres, d�autres forages devraient �tre effectu�s � c�t�. Actuellement, 12 puits sont op�rationnels dont quelquesuns fonctionnent avec une nouvelle technique de pompage appel�e lift oil, une technique plus rentable avec un d�bit pouvant attendre 3 000 l/j, alors que d�autres puits fonctionnent toujours avec l�ancienne m�thode de pompe � balancier, avec une capacit� extraite ne d�passant pas 500 l/j. Au total, la capacit� journali�re extraite depuis ces 12 puits est de l�ordre de 40 barils par jour. Une fois extrait, le p�trole est collect� dans des citernes avant de le transf�rer vers la station de M�sila o� il est inject� dans l�ol�oduc allant vers B�ja�a et passant par B�ni-Mansour. Pour ce qui est des perspectives que Sonatrach ambitionne de r�aliser au niveau de ce bassin, et selon le vice-pr�sident pr�sent sur les lieux, il y a d�abord l�exploitation de l�ensemble des puits existants avec un nouveau challenge : celui qui tient compte de l�environnement. Pour ce faire, une plate-forme pouvant prendre en charge six forages sera �rig�e, et ce afin de sauvegarder le maximum de terrain qui reste toujours utilis� pour l�agriculture. Signalons �galement que les recherches entam�es depuis 2009 et qui s��tendront jusqu�� 2011 toucheront tout le nord du pays avec 5 000 km2 en off shore et 3 200 km2 en on shore, avec un co�t global de 400 millions de dollars qui comprendront des lev�s a�riens de la sismique ainsi que des forages, et ce afin de d�terminer avec exactitude tous les gisements p�troliers existants au nord du pays. Evoquant les cours actuels du p�trole qui oscillent autour de 70 dollars le baril, M. Chakib Khelil n�a pas cach� son pessimisme en �vacuant l�id�e que ces prix soient dus � une quelconque reprise de la croissance, mais plut�t � la sp�culation et au sur-stockage qui, s�il n�est pas ramen� � sa juste valeur, sera dangereux pour l�avenir. M. Khelil a pr�conis� une grande vigilance en rappelant que les stocks devaient �tre amen�s � seulement 52 jours au lieu de 61 et que pour cela, la r�duction de la production devait �tre fix�e � 4,2 millions barils/jour au lieu des 3,1 initialement pr�vus. En tout �tat de cause, la solution � la fluctuation des prix du p�trole ne d�pend pas seulement, selon le ministre, des pays membres de l�Opep, mais aussi des autres producteurs et seule une discipline, que l�Alg�rie pr�conise toujours, pourra r�guler le march�. Signalons qu�outre le champ p�trolier de Dirah, M. Chakib Khelil a eu � inaugurer une agence commerciale de Sonelgaz � Lakhdaria, inspecter les travaux de r�alisation � Bir-Ghbalou d�un poste transformateur de 60/30 KV qui viendra renforcer l�alimentation en �nergie �lectrique au niveau de cette r�gion sujette � des coupures fr�quentes et des chutes de tension. Le ministre a �galement inaugur� l�entreprise de granulats � El- Hachimia, ainsi que l�unit� de distribution Naftal qui vient d��tre d�localis�e depuis la ville de Bouira vers El-Esnam et o� les responsables ambitionnent de faire une station r�gionale de distribution. Enfin, � Hadjra-Zarga, le ministre a eu droit � un expos� d�taill� de tous les projets inscrits ou en cours de r�alisation dans le domaine du gaz naturel qui a b�n�fici� d�une cagnotte de plus de 850 milliards de centimes avec comme objectif � atteindre un taux de p�n�tration de 70 % et touchant 38 communes et 5 grandes agglom�rations, alors qu�actuellement ce taux n�est que de 38 %.