Curieuse entr�e en mati�re de la Coordination maghr�bine des organisations des droits de l�homme (CMODH). L�organisation, dont une d�l�gation du secr�tariat permanent s�journe pr�sentement � Alger, inscrit dans son agenda la tenue de sit-in pour l�ouverture des fronti�res alg�ro-marocaines pendant qu�elle reste sur un vague principe de soutien � l�autod�termination du peuple sahraoui. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir)- C�est Ahmed Gelai, membre du secr�tariat permanent de la Coordination et �galement membre de l�ex�cutif de la Ligue tunisienne des droits de l�homme, qui a eu � faire part de cette pr�occupation de la CMODH, en l�occurrence l�organisation de sit-in de part et d�autre de la fronti�re pour demander l�ouverture des fronti�res terrestres alg�ro-marocaines, ferm�es, faut-il le rappeler, depuis 1994. �Nous avons inscrit dans notre agenda l�organisation prochainement de sit-in de part et d�autre de la fronti�re, devant les si�ges des ambassades marocaine et alg�rienne, pour demander l�ouverture des fronti�res. Le projet sera soumis � discussion lors de la r�union du bureau de la Coordination pr�vue pour la fin octobre�, a indiqu� le militant tunisien des droits de l�homme. Probl�matique avant tout politique, la question de l�ouverture des fronti�res entre l�Alg�rie et le Maroc a trouv� en la CMODH qui veillera � l�inscrire au chapitre des droits de l�homme. Les autorit�s marocaines n�auront pas � se plaindre d�une telle initiative, tant elles sont officiellement demandeuses de l�ouverture des fronti�res. Ahmed Gelai a expliqu� cet int�r�t port� � la question par le postulat qui voudrait que la libre circulation des personnes fait partie des droits de l�homme. Soit. Mais qu�en est-il du droit des peuples, � l�instar du peuple sahraoui, � l�autod�termination ? Sur la question, la CMODH semble manquer d�audace. �On est pour le principe g�n�ral. Mais j�avoue que le soutien au peuple sahraoui pour son autod�termination n�est pas encore inscrit noir sur blanc dans les textes de r�f�rence de la Coordination�, a avou� Ahmed Gelai. Cependant, comme preuve d�engagement, s�il en est, pour la cause sahraouie, Ahmed Gelai, comme Hocine Zehouane, le pr�sident de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH), ont rappel�, tour � tour, les positions du coordinateur de la CMODH, Abdelhamid Amine, pr�sident de l�Association marocaine des droits de l�homme (AMDH) qui a de tout temps d�fendu les militants sahraouis des droits de l�homme. Ce dernier devait �tre de la d�l�gation du secr�tariat permanent de la CMODH qui s�journe en Alg�rie depuis le 25 septembre mais un emp�chement de derni�re minute l�a oblig� � rester au Maroc. Ce s�jour, ponctu� d�une rencontre avec des ONG alg�riennes le samedi et une conf�rence de presse, fait partie d�un programme de tourn�es qu�effectue le secr�tariat de la Coordination au niveau des pays du maghreb. Une mission � double objectif : la d�l�gation aura � t�ter le poule des droits de l�Homme dans chacun des pays mais aussi tenter des actions de lobbying aupr�s des autorit�s. Pour l�Alg�rie, la d�l�gation a sollicit� une entrevue avec le pr�sident de l�APN ainsi qu�avec le pr�sident de la CNCPPDH. Jusqu�� hier matin, ni Ziari ni Ksentini n�ont r�pondu � la demande d�audience. Ceci �tant, la CMODH est une association de droit marocain. Cr��e le 30 mars 2006, elle est agr��e et a son si�ge est au Maroc. Pourquoi le choix du Maroc pour abriter cette coordination ? �Le Maroc pr�sente plus d�ouverture en mati�re d�organisation�, se sont accord�s � dire Zehouane et Gelai. Notons que l�Alg�rie est repr�sent�e dans cette coordination � travers la LADDH, la LADH en tant que l�Alliance des familles des disparus enlev�s en Alg�rie en tant qu�observateur. La CMODH regroupe quelque 25 organisations maghr�bines. Ses premi�res activit�s ont �t� financ�es gr�ce au partenariat conclu entre l�AMDH et Acsud, une ONG espagnole de solidarit� internationale.