L��conomie turque est une �conomie �mergente en pleine ascension, et les importantes r�formes r�alis�es entre 2001 et 2008 lui permettent aujourd�hui de r�sister � la crise �conomique mondiale beaucoup mieux que ses voisins d�Europe centrale et orientale. Quelques donn�es L��conomie turque pr�sente les indicateurs suivants (en pr�vision de cl�ture de l�ann�e 2009) : Turquie (2009) Population (d�habits) 73 PIB (Mds dollars) 571 PIB/Hbt 7 870 Taux de ch�mage 14,2 Taux d�investissement (% PIB) 18,0 Croissance PIB (%) - 5,3 Croissance production industrielle (%) - 9,8 Inflation 6 Solde budg�taire (% PIB) - 6 Dette publique (% PIB) 49 Solde courant (% PIB) - 2 IDE nets (% PIB) 1,2 Dette externe (% PIB) 43,5 R�serves en devises (Mds dollars) 64,3 Quelques caract�ristiques 1) L��conomie turque importe la quasi-totalit� de son p�trole et de son gaz. 2) Elle est de plus en plus une �conomie exportatrice performante. 3) Importante taille du march�, jeunesse de la population, r�el �esprit d�entreprise� (entrepreneurship), tissu de PME bien d�velopp�, industrie diversifi�e, situation g�ographique de premi�re importance sont les atouts ind�niables de la Turquie. La crise �conomique financi�re et �conomique mondiale a bien �videmment touch� aussi la Turquie mais plus dans sa sph�re �conomique r�elle que dans sa sph�re financi�re. Pour 2009, les �conomistes turcs attendent une contraction du PIB d�au moins 5 % (taux de croissance : 2009 : - 5%) (- 4 % au premier trimestre 2009 et - 7 % au deuxi�me trimestre). La production industrielle a, pour sa part, chut� de pr�s de 20 % durant le premier semestre 2009 sous l�effet de la chute des exportations de produits manufactur�s � destination de l�Europe et la Russie (la moiti� des exportations des produits manufactur�s turcs sont � destination de l'Union europ�enne et de la Russie durement frapp�es par la crise). De plus, le ch�mage qui s�vit en Turquie (16,1 %) a entra�n� une baisse de la consommation domestique des m�nages que les pouvoirs publics tentent de r�animer par des r�ductions fiscales notamment dans les secteurs automobile et �lectrom�nager. Cette politique de relance s�appuie aussi sur des baisses des taux d�int�r�t en direction des entreprises, les PME souffrant de la fibrilit� des banques � leur pr�ter. Le secteur priv� de production est d�ailleurs lourdement endett� vis-�-vis de l�ext�rieur (sa dette externe est �valu�e � 26 % du PIB en 2008) et reste tr�s d�pendant des financements ext�rieurs actuellement rares � cause de l�aversion au risque des investisseurs �trangers. Ce durcissement des conditions de cr�dit sur les march�s internationaux de capitaux explique aussi, pour sa part, le recul de la croissance �conomique et de la production industrielle. L�Etat turc a fond� sa politique conjoncturelle contracyclique sur l�instrument budg�taire en adoptant une politique budg�taire expansionniste qui vise � relancer la consommation int�rieure en compensation des pertes de parts de march� ext�rieur dues � la crise. Le risque que craignent les analystes est que le d�ficit public d�j� important, augmente encore plus et fasse passer la dette publique au-dessus de la barre des 50 % du PIB. Cependant, et s�appuyant sur une gouvernance �conomique efficace, les pouvoirs publics turcs comptent bien relancer l��conomie d�s 2010 et pr�voient une croissance positive de pr�s de 2 points. Selon la Banque mondiale, la qualit� de la gouvernance en Turquie s�am�liore, l�Etat de droit est mieux respect�, la corruption plus contr�l�e et les institutions se consolident. Trois d�fis attendent l�Etat turc dans sa conduite de l��conomie sur un chemin de croissance soutenue et �quilibr�e : 1) Poursuivre assid�ment l�assainissement des finances publiques. 2) Cr�er les conditions n�cessaires � l�expansion d�un secteur exportateur comp�titif et de plus en plus port� sur les produits � forte valeur ajout�e. 3) R�duire la d�pendance du pays aux financements ext�rieurs.