Apr�s une r�action formelle et officielle, exprim�e par le minist�re des Affaires �trang�res, c�est au tour de voix associatives de d�noncer la d�cision am�ricaine d�inclure l�Alg�rie dans une liste de 14 pays � risques. Sa�da Benhabyl�s, pr�sidente du mouvement f�minin alg�rien de solidarit� avec la famille rurale, consid�re que c�est, entre autres, le refus de l�Alg�rie d�accepter une base militaire am�ricaine dans le Sud du pays qui a motiv� la d�cision des Etats-Unis. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - La pr�sidente du mouvement f�minin alg�rien de solidarit� avec la famille rurale, laur�ate en 2001 du prix des Nations unies pour la soci�t� civile, Sa�da Benhabyl�s, s�est d�plac�e � la maison de la presse Tahar-Djaout pour �mettre un appel aux ONG internationales et aux soci�t�s civiles afin de faire pression sur les autorit�s am�ricaines et les amener � r�viser leur d�cision. Elle a expliqu� que sa sortie m�diatique, un peu tardive, a �t� d�cid�e apr�s que les Am�ricains eurent maintenu leur d�cision, en d�pit de la r�action officielle alg�rienne. Sa�da Benhabyl�s, qui reste parfaitement en phase avec les voix et r�actions officielles, a salu�, d�ailleurs, la position officielle alg�rienne. Elle a expliqu� son implication dans la d�nonciation de la mesure am�ricaine pour �mettre la pression� sur l�administration Obama, laquelle, selon elle, prolonge sans la corriger celle de Bush. Sa�da Benhabyl�s a jug� la d�cision d�inclure l�Alg�rie dans la liste des 14 pays � risques de �discriminatoire et humiliante �. Interrog�e pour savoir si cette d�cision am�ricaine ne traduit pas une insuffisance diplomatique alg�rienne, Sa�da Benhabyl�s a consid�r� que c�est plut�t la faiblesse de la politique am�ricaine qu�il est donn� de constater. Seulement, elle a estim� qu�il faudra, � l�avenir, une conjugaison d�efforts entre la diplomatie formelle et la soci�t� civile � travers les ONG. Impliqu�e dans le militantisme associatif au profit des victimes de terrorisme, copr�sidente de la F�d�ration internationale des associations de victimes de terrorisme, Sa�da Benhabyl�s s�est fendue de critiques � l�encontre des Etats- Unis d�Am�rique qu�elle a accus�s d�avoir cr�er et entretenu le terrorisme lors de la guerre qui a oppos� dans les ann�es 1980 l�Afghanistan et l�ex-URSS. Elle a cit�, comme t�moignage de r�f�rence, l�ouvrage du journaliste am�ricain John K. Cooley �CIA et Djihad 1980-2001, une Alliance contre l�URSS, une d�sastreuse alliance.�, le journaliste, qui a interrog� des responsables du FBI et de la CIA, atteste, a relev� Benhabyl�s, que quelque 2 000 Alg�riens ont rejoint les camps afghans et que pr�s de 1 000 en sont revenus � la fin de la guerre pour former le noyau dur des GIA. Les Am�ricains, a not� le journaliste, ont d�bours� 3 millions de dollars pour soutenir les Djihadistes afghans. Ce rappel historique �tant, Sa�da Benhabyl�s a indiqu� que s�il y a une victime du terrorisme, ce sont l�Alg�rien et le peuple alg�rien. Quelle r�action � la d�cision am�ricaine, cependant, Sa�da Benhabyl�s pr�conise-t-elle ? Faire appliquer le principe de la r�ciprocit�, a-t-elle dit. Invit�e � donner son avis sur le laissez- passer auquel sont soumis les Alg�riens se rendant dans le sud du pays, Sa�da Benhabyl�s a dit comprendre la mesure, laquelle appara�t, � ses yeux, l�gitime tant qu�il y a des actes terroristes. D�un autre c�t�, elle a consid�r� que la mesure �est une atteinte � la dignit�, du fait qu�elle se fait sentir suspect dans son pays.�