L'association Savoir et vouloir entreprendre (SEVE) a prim�, jeudi apr�s-midi � Alger, deux femmes chefs d'entreprise dont l'une a produit un feuilleton t�l�vis� sur la biographie du martyr A�ssat Idir, et l'autre pour l'�laboration d'une expertise dans le management du tourisme. Ainsi, le troph�e �Seve-2009� a �t� remis � Mme Samira Hadjdjilani, directrice g�n�rale de la soci�t� Er-Prod, qui a produit un feuilleton de 15 �pisodes sur la vie et le parcours du fondateur de l'Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (UGTA), A�ssat Idir. Le tournage du feuilleton a dur� plus de deux ans et co�t� plus de 120 millions de dinars, a expliqu� Mme Hadjdjilani. Quant au prix du m�rite, il a �t� attribu� � Mme Soraya Hamiani pour avoir �labor�, en 2009, une expertise sur la gestion dans le domaine du tourisme notamment dans l'h�tellerie. Bien que dans les coulisses, ce prix du m�rite, revenant � Mme Hamiani ne semble pas �tre du go�t de certaines femmes pr�sentes � la c�r�monie dont des femmes chefs d�entreprise, estimant que ce prix du m�rite doit revenir � une femme qui a pu s�imposer r�ellement en cr�ant et g�rant sa propre entreprise comme cela avait �t� le cas dans les �ditions pass�es. Par ailleurs, un prix d'honneur a �t� d�cern� au directeur g�n�ral de la Caisse nationale d'assurance ch�mage (CNAC) pour les efforts consentis dans le cadre de la convention sign�e r�cemment avec Seve dans le but de faire b�n�ficier un grand nombre de femmes, �g�es de 35 � 50 ans, d'un m�canisme de financement mis en place pour encourager et accompagner la cr�ation d'entreprises dans les diff�rentes activit�s �conomiques et commerciales. Dans une allocution prononc�e � l'ouverture de la c�r�monie de remise des prix, la pr�sidente de l'association, Mme Taya Yasmine, a expliqu� que le choix du th�me de l'�dition des prix Seve pour 2009 porte sur le tourisme et la culture. Pour revenir au feuilleton relatant la vie de A�ssat Idir, dont une avant-premi�re a eu lieu lors de la c�r�monie, il est difficile de porter une critique du fait que seules quelques s�quences du feuilleton ont �t� visionn�es. La premi�re remarque � faire et ce, en d�pit du jeu exceptionnel de certains acteurs, c�est le choix de la langue. Tourn� en arabe classique, il d�nature la r�alit� et donne une vision carr�ment orientale de la chose, et il est difficile, sans les habits traditionnels kabyles, de se situer ; on a l�impression de regarder un film syrien ou libanais o� les louanges � Dieu et les multiples r�pliques � connotation religieuse renforcent davantage l�id�e du film �export� �. L�autre constat est la gestion du m�lodrame du film, trop accentu�e par des sc�nes parfois inutiles et mal cadr�es. Le feuilleton aura sans doute le m�rite de jeter un regard sur la vie d�un grand homme, mais une meilleure �criture du sc�nario et la prise en consid�ration des r�alit�s socioculturelles de l��poque auraient donn� un meilleur cachet au film.