L�art du roman et les �critures modernes ont �t� au centre d�une conf�rence organis�e samedi pass� � S�tif. De retour de cette manifestation, l��crivain Djamel Mati donne ses impressions. Propos recueillis par Nassira Belloula Dans quel cadre a �t� organis�e la rencontre litt�raire de S�tif ? Cette conf�rence a �t� organis�e � l�initiative de l�association Espaces. La th�matique portait sur �L'art du roman et les �critures modernes� avec la participation de M. Cherrad, pr�sident de l�association ; M. Lahlou Azradj, universitaire ; Amin Zaoui, �crivain, moi-m�me et surtout d�un public nombreux, averti, tr�s attentif et extr�mement r�actif compos� en majorit� d�universitaires. �videmment, il a �t� question de nos �uvres respectives. M. Cherrad, en lecteur averti et mod�rateur habile, pr�senta les invit�s et donna une analyse �vocatrice sur leurs productions romanesques. Ensuite, les questions fus�rent de toutes parts de la grande salle de conf�rences de la maison de la culture Houari- Boumediene . Des questions-r�ponses qui aliment�rent le d�bat deux heures durant. Des lectures d�extraits de textes des romans La chambre de la vierge impure et L.S.D. vinrent donner plus d�app�tit � une assistance qui d�sirait en savoir plus. Une vente d�dicac�e, sans fin, cl�tura, dans une ambiance sympathique, cette manifestation que je recommande vivement � tous. Comment �valuez-vous l'appr�ciation de l'auditoire de la litt�rature alg�rienne ? Il y a un engouement patent pour la litt�rature alg�rienne, que ce soit � S�tif, Annaba, Constantine, Tizi-Ouzou, Oran, Alger ou ailleurs. Il existe une soif de communiquer, de d�battre et de rencontrer des �crivains. Cela fait chaud au c�ur et vous pousse � continuer d��crire. Toutefois, avec un b�mol, en dehors de la capitale, les amoureux de la lecture se plaignent de la non-disponibilit� de la production alg�rienne ! Un comble. Alors que certains �oracles� annoncent que �les Alg�riens ne lisent plus�, � quelques dizaines de kilom�tres de l� (pas plus), les librairies et les biblioth�ques ne sont pas aliment�es (r�guli�rement) en nouveaut�s litt�raires. C�est vrai que vu sous cet angle, forc�ment, les Alg�riens ne lisent pas� puisqu�on ne met pas � leur disposition de la lecture alg�rienne ! Vous participez au Maghreb des livres, pouvez-vous nous en parler ? Je ne suis pas le seul � participer � ce rendez-vous annuel des �crivains maghr�bins, l�Alg�rie est � l�honneur de cette manifestation (sourire). Je peux vous dire, pour avoir particip� � plusieurs, que ce type de retrouvailles entre �crivains est tr�s instructif et utile. Cela permet de voir le travail des autres et motive mieux. Le Maghreb des Livres est une r�union incontournable pour les �crivains alg�riens. D�autant que l�auteur est mis au premier plan de l��v�nement. Cela nous change de certaines manifestations� Vous �tes invit� � Bamako. Y a-t-il un lectorat en Afrique noire pour les lettres alg�riennes ? Pour avoir d�j� assist� et intervenu � la premi�re rentr�e litt�raire du Mali en janvier 2008, je peux vous dire que j�attends impatiemment de prendre part � la deuxi�me. Cette manifestation est aussi une rencontre continentale des �crivains. Pour moi, c�est une opportunit� de rencontres et d��changes avec des amis et des peuples que j�aime. Je peux vous assurer que notre litt�rature est tr�s appr�ci�e dans le Sud. Le lectorat existe et il est demandeur, mais les �uvres sont quasiment inexistantes. Des �changes futurs ne peuvent qu�enrichir toutes les cultures africaines, qui, quelque part, n�en forment qu�une. Je suis de ceux qui demeurent persuad�s que notre identit� culturelle ne peut prendre racine que sur les terres de ce continent matriciel et mosa�qu� que nous dessinons chaque jour de nos plumes� et que nous glorifions de nos chants.