Une ann�e apr�s l�annonce de sa constitution, le Parti de la libert� et de la justice (PLJ) n�a toujours pas �t� officiellement agr�� par les pouvoirs publics. Mohamed Sa�d, son secr�taire g�n�ral, a d�nonc�, hier, les blocages et les tergiversations du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Nourredine Yazid Zerhouni. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Zerhouni fait ce qu�il veut. Il n�a de compte � rendre � personne. Il n�est pas normal que les partis continuent de se taire devant la persistance de l�Etat de non-droit. Les choses doivent changer.� Le secr�taire g�n�ral du Parti de la libert� et de la justice n�a pas cach� sa col�re, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse anim�e � l�occasion du premier anniversaire de la d�claration de constitution de cette formation politique. Une formation politique qui attend toujours son agr�ment. Mohamed Sa�d a-t-il �t� victime de sa na�vet� ? L�homme, qui conna�t � la perfection les rouages et les pratiques du syst�me, le reconna�t presque. �J�ai d�clar�, en annon�ant la naissance du PLJ, qu�investir un champ politique ferm� et cern� par l��tat d�urgence comporte des risques, des difficult�s et des d�fis. Ceci est d�autant plus vrai que la culture d�Etat, qui doit pratiquement se traduire dans le comportement respectueux des lois en vigueur et des institutions existantes, est la derni�re chose que le citoyen peut d�celer dans la conduite de la plupart de ses dirigeants. En d�pit de cela, les membres fondateurs du PLJ ont pris la d�cision m�re et r�fl�chie de refuser de cautionner le fait accompli pour ne pas se rendre complices de l�immobilisme politique, de la d�cadence morale, de l�incomp�tence dans la gestion administrative et du d�veloppement de la corruption encourag�e par l�impunit�, g�n�ratrice � son tour d�un m�contentement g�n�ral qui exprime, � lui seul, une forme de rupture entre l�Etat et la soci�t�, et entre la puissance publique et le citoyen�, a affirm� le secr�taire g�n�ral du PLJ dans une d�claration liminaire. Outre le ministre de l�Int�rieur, Mohamed Sa�d a d�clar� avoir saisi officiellement le Premier ministre �qui, au regard de la Constitution, est charg� de veiller � l�application des lois et des r�glements�, les deux chambres du Parlement ainsi que le pr�sident du Conseil constitutionnel. Des correspondances ont �galement �t� adress�es aux organisations nationales des droits de l�homme et � l�ensemble des formations politiques, y compris le Front des forces socialistes (FFS) afin que celui-ci inclut le cas du refus d�agr�ment du PLJ �dans ses pr�occupations politiques�. Des d�marches qui ne donneront aucun r�sultat. �Aujourd�hui, personne dans les institutions concern�es de l�Etat ou dans les partis politiques et les organisations des droits de l�homme ne peut pr�tendre ignorer la question du PLJ. L�opinion publique est prise � t�moin. A cet �gard, il est regrettable de constater qu�aucune r�ponse ne nous est parvenue � ce jour, ni du Premier ministre et encore moins du ministre de l�Int�rieur qui fuit tout dialogue, ni de la pr�sidence des deux chambres et de leur commission des droits de l�homme et des libert�s, ni des groupes parlementaires, ni des partis politiques, � l�exception du MSP, ni de la CNCPPDH, ni enfin du Conseil constitutionnel �. Le pr�sident de la R�publique reste donc l�ultime recours pour le premier responsable du Parti de la libert� et de la justice. �Nous comptons adresser au pr�sident de la R�publique un dossier afin de le mettre face � ses responsabilit�s en qualit� de garant de la Constitution�.