Un dispositif de garantie de cr�dits d�investissement existe, notamment pour les PME, mais l�adh�sion des banques reste encore insuffisante. Les banques jouent-elles r�ellement le jeu ? Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Un questionnement soulev�, une fois de plus, hier au forum r�gulier du quotidien El Moudjahid. Certes, plus de 900 milliards de dinars de cr�dits ont �t� accord�es aux PME par les banques. N�anmoins, les entreprises continuent de souffrir d�une relation toujours �tumultueuse�, �chahut�e� avec les banques qui sont des soci�t�s commerciales et exigent toujours des garanties pour couvrir les risques. Or, un dispositif de garantie des cr�dits d�investissements a �t� lanc� et impuls� depuis des ann�es, notamment par la mise en place en 2004 de la Caisse de garantie des cr�dits d�investissements (CGCI � PME). D�tenue � 60 % par le Tr�sor public et � 40 % par les six banques publiques et dot�e d�un capital de 30 milliards de dinars, cette caisse n�est op�rationnelle effectivement que depuis la fin 2007. Selon son pr�sident-directeur g�n�ral, Ammar Daoudi, la CGCIPME traite directement avec les banques et garantit tous les cr�dits d�investissements accord�s aux PME non agricoles. Cette garantie couvre jusqu�� 80% les risques pour les projets d�investissements neufs et jusqu�� 60 % dans le cas de projets en d�veloppement. Selon le bilan pr�sent� par M. Daoudi, la CGCI a, selon un rythme crescendo, d�livr� jusqu�� la fin 2009 pr�s de 500 garanties, pour un montant d�environ 12 milliards de dinars de cr�dits d�investissements garantis. A moyen terme, cette caisse table, selon son responsable, sur un encours d�engagements de l�ordre de 18 � 20 milliards de dinars � moyen terme. Ce qui reste encore insuffisant et d�montre, quelque part, un manque d�engouement de l�ensemble des �tablissements de cr�dit. Certes, les banques publiques ont b�n�fici� � 98 % de ces couvertures contre -2 % pour les banques publiques. N�anmoins, les banques ne s�approprient pas assez ce dispositif dans leur politique de financement, ne profitant pas de la r�activit� et des mesures de facilitation prises par la CGCI. En notant, selon Ammar Daoudi, la simplification de la proc�dure de souscription � la garantie, le rel�vement du niveau de cr�dit �ligible de 50 � 250 millions de dinars� Et que la garantie de la CGCI ne se substitue pas aux garanties classiques mais est assimilable � une garantie de l�Etat. Ainsi, les banques jouent-elles r�ellement le jeu ? La r�ponse est, �videmment, non. Et alors que les entreprises d�pendent toujours du financement bancaire, les banques qui disposent d�exc�dents non fructifi�s ne recourent pourtant pas � la couverture de leurs risques aupr�s des organismes mis en place. Et cela m�me si Ammar Daoudi a, tenu � la r�serve et dans un b�mol, estim� que le probl�me de la garantie a �t� �r�gl黅 Toutefois, la promotion de ce dispositif qui reste un produit financier nouveau et qui doit �tre fiable, demande du temps selon lui. En notant que l�Alg�rie reste encore � la tra�ne en ce domaine et en rappelant, par ailleurs, l�exigence de la garantie, la n�cessit� de la bancabilit� du projet, le respect strict des r�gles prudentielles et la qu�te de s�curit�, rentabilit� et pr�servation des d�p�ts pour les banques. C. B. Bilan chiffr� de la CGCI La CGCI-PME a d�livr� aux �tablissements de cr�dits partenaires 461 garanties financi�res dont 186 en 2008 et 275 en 2009. Plus de 900 dossiers ont �t� trait�s par le comit� de garantie de la CGCI qui a tenu plus d�une centaine de r�unions. Les garanties d�livr�es couvrent un total de cr�dits d�investissements de 11,377 milliards de dinars dont 4,964 milliards en 2008 et 6,413 milliards en 2009. Les garanties d�livr�es repr�sentent un volume de 5,732 milliards de dinars dont 2,727 milliards en 2008 et 3,005 milliards en 2008.