La wilaya de Tizi-Ouzou ne manque pas d�atouts � mettre en valeur pour le d�veloppement du tourisme ; au- del� de la c�te et de la montagne, aux paysages f�eriques, inexploit�s, elle n�est pas d�nu�e de ruines et vestiges des civilisations qui ont foul� le sol du pays depuis des mill�naires. Des Romains jusqu�aux Espagnols et Fran�ais en passant par les Vandales les Byzantins pour ne citer que ceux-l�, tous ont laiss� des empreintes qui se sont ajout�es aux valeurs ancestrales authentiques des habitants du pays. Tigzirt, Azeffoun, Iflissen, Ifigha portent encore de nos jours, malgr� les al�as du temps et le vandalisme humain, les traces d�une histoire riche et mouvement�e forg�e par les hommes de la r�gion � l�instar de leurs concitoyens des autres r�gions du pays. Plus r�cent que ce patrimoine historique ancien, malheureusement abandonn�, le village d�Ichariden, lieu d�une immense bataille historique dirig�e par l�h�ro�ne nationale, Fatma n�Soumeur, contre l�invasion fran�aise, le village et la maison de celle-ci, les lieux o� elle pr�parait ses attaques et actions d�fensives constituent des �l�ments du patrimoine historique � mettre au service du tourisme culturel au m�me titre, d�ailleurs, que les lieux des grandes batailles livr�es par l�h�ro�que Arm�e de lib�ration nationale contre l�arm�e coloniale. Les sites o� ont eu lieu les grands massacres, les fausses communes et les lieux de torture devraient devenir des lieux de p�lerinage int�gr�s dans les itin�raires touristiques. C�t� tourisme vert, le parc national du Djurdjura qui s��tend sur plusieurs dizaines de kilom�tres, de la for�t de Tala Guilef, commune de Boghni, au village A�t Ouabene, les for�ts de Yakouren, de l�Akfadou, de Mizrana pour nous limiter aux plus grandes de la r�gion, les cols de Tirourda, de Chellata, de Tizi n�Kouilal, les vues panoramiques incomparables que l�on y d�couvre, les villages kabyles anciens, leur mode de vie et d�organisation, les us et coutumes de la population, l�artisanat qu�elle pratique avec une large diversit� de produits sont un tr�sor in�puisable � exploiter pour d�velopper le tourisme � travers la wilaya. M�me sur le plan de l�infrastructure d�accueil, les villageois peuvent contribuer � l�accueil des estivants � la recherche du particuli�rement nouveau. Cette id�e est mise en �uvre notamment dans certaines localit�s du littoral de la wilaya, ainsi qu�� B�ja�a et Jijel o� des citoyens n�h�sitent plus accueillir des estivants contribuant de la sorte au d�veloppement du tourisme, � la prosp�rit� �conomique et � la renomm�e de leurs r�gions, aux �changes interwilayas et avec l��tranger. De ce point de vue, le type d�habitat traditionnel de la Kabylie, la beaut� des paysages verdoyants, la puret� de l�air� ne sont pas des moindres produits touristiques � d�couvrir notamment pour les estivants �trangers. Rappelons enfin que le littoral long d�une centaine de km reste pratiquement � l��tat vierge hormis quelques initiatives priv�es au niveau des localit�s de Tigzirt et Azeffoun. Les quelques am�nagements op�r�s l�an dernier sur les plages de ces 2 villes baln�aires ainsi que sur celles de la commune d�A�t Chafa restent tr�s insuffisants au regard des pr�visions datant de plus de 20 ans, les 8 zones d�expansion touristiques envisag�es au cours des ann�es 1980 sont probablement compromises par la dilapidation du foncier intervenu entre-temps. Rappelons � titre d�exemple que les terrains communaux, en bordure de mer, de la commune d�A�t- Chafa sont l�objet d�un contentieux inextricable entre l�APC qui invoque le s�natus-consulte et les pr�tendants � la propri�t�.