47 000 quintaux sont stock�s sous froid, 2 880 autres � l�Onab (Office national des aliments de b�tail), le reste emmagasin� chez les producteurs eux-m�mes, le tout avoisine les 100 000 qx. achet�s par la SGP Proda et ses filiales, Cetrad et Orvo (Office r�gional des viandes de l�Ouest). Au d�tail, � la cri�e, le kg de tubercules comme au march� de Khemis-Miliana, est c�d� � 17 DA voire 50 DA les 3 kg. Dans les jours qui viennent, ces prix seront m�me revus � la baisse puisque d�une part d�s le 1er avril commencera le d�stockage des 47 000 qx gard�s sous froid provenant de la r�colte d�arri�re-saison 2009 qui vont �tre inject�s sur le march�. Le Proda a aussi entam� l'enl�vement de la pomme de terre achet�e et stock�e � Bourrached (sudouest de A�n-Defla). On indique que ces offices ont d�j� commenc� les enl�vements des quantit�s achet�es. Pourquoi ? Malgr� la chute des prix, les services concern�s se sentent-ils dans l�obligation d�ouvrir maintenant et dans l�urgence la porte des frigos ? Parce que dans 2 mois, commencera la r�colte de pleine saison et qu�il faut d�ores et d�j� mettre en place le Syrpalac (Syst�me de r�gulation) qui consiste � prot�ger les producteurs en leur achetant leurs produits � 20 DA le kg et en payant les frais de stockage. Il s�agit donc de pr�parer le renouvellement des stocks en juillet-ao�t pour maintenir l�offre suffisante et r�guler le march� durant la p�riode d�intersaison de septembre et octobre prochains (p�riode creuse) d�une part, et que d�autre part, la r�colte fruiti�re (pommes et poires) s�annonce ; la cueillette �tant pr�vue pour d�but juillet, compte tenu de l�insuffisance des structures de froid, la wilaya de A�n-Defla ne disposant que d�une capacit� de stockage que de 156 000 m3 alors que les besoins sont estim�s � plus de 256 000 m3 soit un d�ficit � combler de 100 000 m3 et que la r�colte de la pomme de terre attendue en juin est estim�e � quelque 3 millions de qx dont il faudra stocker au moins 300 000 qx, (10%) le programme de production en cours portant sur une superficie de 9 000 ha dont 2 500 destin�s � la production de 40 000 t de semences, classe E et super E qui se pr�tent � la multiplication, pour l�approvisionnement de 21 wilayas du Centre et de l�Est du pays. A la direction des services agricoles, on indique que le d�roulement du cycle v�g�tatif est jug� tr�s satisfaisant hormis quelques foyers de mildiou qui se sont d�clar�s et signal�s par le r�seau de veille install� sur quelques parcelles situ�s dans les bas-fonds des plaines de Mekhatria, d�El-Amra et d�El-Abadia ; des parcelles qui ont �t� vite trait�es sans cons�quences pr�judiciables. S�agissant des facteurs � l�origine de l�abondance de la pomme de terre sur le march� national, son prix au d�tail, abordable pour le consommateur, et l�exc�dent record enregistr�, les services agricoles en d�nombrent plus d�un : une baisse sensible du prix � l�importation des semences sur le march� international, la lutte men�e contre l�interf�rence des interm�diaires sur le circuit de la commercialisation, l�augmentation du soutien � la production des semences, une prime de 6 DA/kg accord�e pour le multiplicateur. On compte 28 �tablissements professionnels agr��s qui regroupent tout un r�seau important de multiplicateurs li�s par contrat aux �tablissements et disposant de structures r�frig�rantes. On note que la superficie destin�e � la production de semences est pass�e de 2 000 � 2 500 ha. A ces facteurs, vient s�ajouter la disponibilit� suffisante de l�eau d�irrigation et des engrais, appuy�e par des pr�cipitations r�guli�res abondantes et aux moments opportuns. Cet exc�dent d�gag� s�explique aussi par le fait que d�autres wilayas se sont lanc�s dans la production de la pomme de terre, � l�image de Laghouat, T�bessa et Djelfa, l�introduction de cette nouvelle culture et aussi son extension en superficies. On indique � ce sujet, qu�actuellement, la superficie globale consacr�e � cette culture est de 85 000 ha et qu�on projette de l��tendre dans un proche avenir � 100 000 ha avec des productions de saison, d�arri�re- saison et de primeure comme c�est le cas de la wilaya de Mostaganem. Sur le territoire de la wilaya de A�n-Defla, ce sont 16 000 ha qui sont plant�s dans l�ann�e. Cependant, on indique qu�� la wilaya de A�n-Defla, on est arriv� au degr� de saturation et qu�il faut imp�rativement prospecter d�autres zones de culture, saturation due � la disponibilit� agricole, des ressources hydriques et du niveau de rendement qui atteint le seuil maximum moyen des 350 qx � l�hectare avec des pics de 400 voire m�me 500 qx/hectare comme � Djendel, Djelida et autre El-Abadia. Par ailleurs, si certaines limites sont atteintes, si les objectifs initiaux ont �t� largement d�pass�s, il reste, indiquent les services de la Direction de l�agriculture, � pr�server ce patrimoine, � maintenir ce niveau de production en continuant � pr�server le cycle v�g�tatif en lui assurant une protection contre les parasites, en d�veloppant une m�canisation plus soutenue, notamment par l�introduction de machines pour la r�colte. Quelques machines planteuses ont bien �t� acquises mais elles se sont r�v�l�es inadapt�es, eu �gard � la sp�cificit� des sols lourds de la r�gion, �tant donn� qu�elles sont con�ues pour des sols l�gers et sablonneux. Ce surplus de production d�montre, si besoin est, que l�autosuffisance alimentaire est possible pour moult produits mais aussi interpelle le secteur industriel notamment l�agroalimentaire car la petite industrie de transformation est quasi inexistence en dehors, juste � titre indicatif, de quelques minoteries et dont certaines, il faut le dire, boudent le bl� alg�rien lui pr�f�rant le bl� import� �. Pourtant, assure Achour Merazga, l�investissement est ouvert pour la r�alisation de petites unit�s de transformation (pommes de terre, tomates...) et qu�un soutien est pr�vu jusqu�� concurrence de 4 millions de dinars pour un projet qui obtient sa validation. Le plus paradoxal est le fait que la wilaya d�A�n- Defla ne poss�de pas encore un march� de gros, � l�instar de ceux de Boufarik et autre Bougara. Pourtant, toutes les conditions sont r�unies et m�me plus que n�cessaires. La wilaya d�A�n- Defla est � vocation principalement agricole, et les r�sultats obtenus sont l� pour le prouver, elle produit quelque 900 000 tonnes tous produits confondus par an (mara�chages, arboriculture, c�r�ales etc.) compte quelque 25 000 exploitations agricoles recens�es et en pleine dynamique de production, 225 000 ha de terres parmi les plus fertiles du pays, 5 grands barrages qui lui assurent une disponibilit� de 500 millions de m�tres cubes d�eau, sans compter l�apport de la petite et moyenne hydraulique avec 9 retenues qui sont de vrais petits barrages � l�image de celui d�El-Ma�n (2,140 millions de m�tres cubes) construit sur l�oued Tighzal, auxquels il faut ajouter 9 000 forages codifi�s, identifi�s et op�rationnels, 200 autres forages figurent aussi au programme de ce quinquennat. L�agriculture dans la wilaya de A�n-Defla r�alise plus de 40 milliards de dinars de chiffre d�affaires par an et a cr�� quelque 90 000 postes de travail. L�embryon d�un march� de gros existe � Khemis- Miliana, il reste � lui donner les moyens mat�riels et juridiques d�autant plus que Khemis-Miliana de par sa position g�ographique, au carrefour des deux plus grands axes routiers, nord-sud et est-ouest qui viennent d��tre revaloris�s par l�autoroute et un grand �changeur d�j� op�rationnel qui la mettent � moins d�une heure de la capitale et de 2h30mn d�Oran et � peine 30 mn de Chlef. Il faut ajouter � ces facteurs le fait que Khemis-Miliana se trouve au centre du territoire de la wilaya et un march� de gros lui permettra de renforcer les �changes de produits avec les zones int�rieures. Puisse l�appel �tre entendu en haut lieu !