La confrontation des exp�riences capitalis�es par les diff�rents intervenants dans le domaine de la prise en charge de la toxicomanie a constitu� le th�me d'un s�minaire de psychologie organis� mardi au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine. Initi�e par l'unit� de psychologie du CHU et l'association des psychologues de la wilaya de Constantine, cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du cycle de sensibilisation autour des incidences de la toxicomanie, notamment sur l'adolescent, a regroup� un panel de psychologues, de psychiatres et de juristes autour de quelques repr�sentants d'associations civiles qui se sont investies dans la lutte contre ce fl�au social, notamment la f�d�ration des parents d��l�ves. Le Dr Fatiha Bensalem, enseignante � l'universit� Mentouri de Constantine, a soulign� l'importance de �d�masquer� le toxicomane et de le �surveiller� tout en cr�ant autour de lui une cha�ne de contact lui permettant d'�voluer dans un �espace communicatif�, � m�me de l'aider � ext�rioriser ses inqui�tudes. Il s�agit aussi, a-t- elle ajout�, de cr�er autour de lui un �climat de confiance�, de sorte � accro�tre les possibilit�s de le �r�cup�rer avant que le ph�nom�ne ne prenne de l'ampleur ou atteigne un stade irr�versible�. La pr�sence � cette conf�rence du jeune Driss, exemple vivant de toxicomane �r�tabli�, m�me si �tous les cas sont susceptibles de rechuter � n'importe quel moment�, a permis au Dr Aziz Kabouche de pr�senter ce jeune homme �qui se propose en exemple pour sauver une jeunesse abus�e� et de souligner la n�cessit� de �consacrer un suivi permanent et de conjuguer par le souci d'une prise en charge ad�quate�. Driss, soumis � 5 ann�es de th�rapie (prise en charge morale et m�dicale), a relat� devant une assistance �mue son entr�e dans le monde �obscur� de la drogue depuis qu'adolescent (16 ans), il s'�tait vu �pouss� � quitter les bancs de l'�cole pour se lancer dans le march� informel et �gagner sa cro�te�. Une exp�rience qui met en avant une �d�mission parentale et un d�lit soci�tal�, a indiqu� le Dr Hamid Haroune, praticien activant dans le mouvement associatif. Le Pr Benouakta, psychiatre, a mis l'accent, de son c�t�, sur l'incidence des maladies transmissibles sur le sujet toxicomane. Il a qualifi� dans ce contexte la communaut� toxicomaniaque de �communaut� � tr�s haut risque de contamination�, notamment par le sida, expliquant les multiples raisons qui favorisent la transmission du virus HIV, citant entre autre � ce propos la �paillette � sniffer�, l'ignorance et la n�gligence des mesures pr�ventives. Evoquant certaines drogues toxicomanog�nes r�duisant l'action des antir�trovirus (antisida), ce praticien a soulign� la r�ciprocit� de la contamination et fait �tat des cons�quences des troubles de la personnalit� qui r�pondent, a-t-il expliqu�, � �une action anxieuse pathologique� engendr�e par la maladie et conduisant le sujet atteint � canaliser cette angoisse en s'adonnant � la toxicomanie, voire m�me au suicide. �Ce ph�nom�ne soci�tal n'�tant plus � ignorer�, les participants ont soulign� la n�cessit� d'acc�l�rer la r�alisation des centres interm�diaires de sant� pour toxicomanes (CIST), pr�vus � El-Khroub et � la cit� Zouaghi et de doter le CHU d'un service de d�sintoxication. Des projet inscrits � Constantine depuis 2007, dans le cadre du programme national de lutte contre la toxicomanie, rappelle-t-on.