Pour d�noncer la d�gradation de leur situation socioprofessionnelle et le silence des pouvoirs publics, les travailleurs communaux ont, � leur tour, opt� pour la protestation. Le Conseil national du secteur des communes (CNSC), activant sous la houlette du Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap), a d�cid� d�une gr�ve nationale de trois jours renouvelable, � partir de demain. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le syndicat des fonctionnaires communaux menace de paralyser toutes les activit�s de l�administration du secteur. Ayant d�j� test� les capacit�s de mobilisation de la corporation lors de leur premier mouvement de protestation en mars dernier, ces travailleurs promettent une adh�sion aussi importante � ce nouveau d�brayage de trois jours. Selon Ali Yahia, porte-parole du syndicat, seuls les transcriptions d�actes de d�c�s, le ramassage des ordures des centres hospitaliers et sanitaires ainsi que la distribution d�eau potable seront assur�s. Le service de transmission sera �galement fonctionnel, assure-t-il. Ils seront plus de 500 000 fonctionnaires � travers le territoire national, entre �boueurs, pr�pos�s aux guichets, employ�s de bureau ou simples agents, � d�noncer la pr�carit� de leur emploi, l��rosion de leur pouvoir d�achat et l�instabilit� qui r�gne au sein des administrations. Ces fonctionnaires s�estiment �marginalis�s et exclus de toutes les augmentations salariales et du r�gime indemnitaire et l�s�s dans la nouvelle classification cat�gorielle de la Fonction publique�. Pour le CNSC, la gr�ve reste l�ultime recours pour aboutir � une prise en charge de leurs revendications. Les pouvoirs publics, notamment le minist�re de l�Int�rieur, n�ont donn� aucune r�ponse aux revendications de cette corporation. La tutelle avait d�clar� qu�une commission s'attelait depuis le d�but du mois � �laborer le statut particulier des travailleurs communaux. A ce jour, souligne M. Ali Yahia, �nous ignorons le contenu de ce statut�. Et d�ajouter qu��il est inconcevable que les plus hauts grad�s d�entre nous, � savoir les administrateurs principaux, continuent de percevoir un salaire de base de 27 000 DA seulement�. Un salaire qu�il qualifie de d�risoire. Aussi le syndicat appelle-t-il � des n�gociations et demande � �tre associ� � l��laboration du statut particulier et du r�gime indemnitaire. Les travailleurs municipaux revendiquent, �galement, la r�vision de la classification cat�gorielle, la revalorisation de certaines primes et l�attribution d�autres primes et indemnit�s, ainsi que la revalorisation et l�actualisation de la prime de rendement. Ils demandent aussi le maintien des mesures de d�part � la retraite sans condition d��ge. Enfin, ils exigent la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base d�cent et en harmonie avec le co�t de la vie, ainsi que la permanisation des contractuels, le droit au libre exercice syndical et l�abrogation de l�article 87 bis de la loi 90/11.