La comm�moration des massacres coloniaux du 8 Mai 1945 � S�tif, Guelma et Kherrata approchant, l�interrogation sur ce qu�est devenu l�avant-projet de loi incriminant le colonialisme, initi� par une centaine de d�put�s, refait in�luctablement surface. Sa�d Abadou, secr�taire g�n�ral de l�Organisation nationale des moudjahidine (ONM), invit� de l��mission �Tahaoulet� de la Cha�ne I, a affirm� appuyer l�initiative mais qu�il incombait � l�Assembl�e parlementaire de le faire aboutir. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le secr�taire g�n�ral de l�ONM a soutenu, par ailleurs, que �c�est le vote par le Parlement fran�ais de la loi du 23 f�vrier 2005 glorifiant le colonialisme qui a oblig� � cette riposte�. Autrement compris, l�initiative de la centaine de d�put�s alg�riens proc�de d�une r�action � la loi fran�aise de f�vrier 2005. Mais alors, pourquoi avoir attendu cinq ann�es enti�res pour le faire ? � la question pos�e, Sa�d Abadou r�torquera qu�il �faudra poser la question aux parlementaires dont il �tait du devoir de r�pondre de la mani�re forte aux provocations du Parlement fran�ais�. S�il est rest� prudent et r�serv� quant � l�aboutissement ou pas de l�avant-projet de loi incriminant le colonialisme, le premier responsable de l�ONM a, en revanche, franchement revendiqu� que la France reconnaisse ses crimes coloniaux en Alg�rie, fasse acte de repentance et indemnise les victimes. �Il est du droit naturel des Alg�riens d�exiger de l�ancien colonisateur qu�il reconnaisse et se repente de ses crimes coloniaux et indemnise les victimes�, a-t-il dit. Rappelons que le pr�sident de l�APN, Abdelaziz Ziari, avait eu � d�clarer sur les ondes de la m�me radio que le projet de loi incriminant le colonialisme �tait attendu pour la session de printemps, c�est-�-dire celle en cours. Mais quelque temps plus tard, il dut avouer que le vote de ce projet de loi d�pendait de la situation du moment et de la conjoncture. Autrement dit, il �tait li� � la conjoncture politique, laquelle, on le devine ais�ment, int�resse la situation de la relation alg�ro-fran�aise. Rappelons aussi que le gouvernement, qui a �t� distant de l�avant-projet de loi pour aval ou rejet, tarde � se prononcer, m�me si les d�lais l�gaux (2 mois) impartis pour rendre sa r�ponse ont expir�. Le ministre fran�ais des Affaires �trang�res, Bernard Kouchner, qui a eu, de son c�t�, � r�agir � l�initiative parlementaire alg�rienne, avait soutenu, pernicieux, que �ce n��tait qu�une initiative parlementaire sur laquelle le gouvernement ne s��tait pas encore exprim�. Sa�d Abadou a d�nonc� cette d�claration de Kouchner, comme il s�est �lev� contre celle autre du m�me auteur qui d�clarait que �les relations alg�ro-fran�aises iraient mieux apr�s le d�part du pouvoir de la g�n�ration de Novembre�. Interrog� sur les archives de la r�volution d�tenues par la France, le secr�taire g�n�ral de l�ONM s�est interdit d�exprimer clairement une demande de restitution. �Les lois internationales stipulent que les peuples, d�s leur ind�pendance recouvr�e, r�cup�rent leurs archives et l�ensemble de leurs biens spoli�s.� Y aurait-il des parties alg�riennes qui ne seraient pas favorables � la restitution des archives ? Sa�d Abadou dit ne pas le penser.