L'Algérie a célébré, hier, la journée mondiale de lutte contre le Sida placée cette année sous le thème : «le Droit à la Santé pour tous». Les représentants des différentes instances onusiennes ont relevé la réussite de l'engagement pris par l'Algérie dans la lutte contre le VIH/sida. «L'Algérie a enregistré des progrès considérables dans la lutte contre le VIH-sida, grâce à l'engagement politique et au leadership des ministères de la santé et celui des Affaires étrangères, l'approche multisectorielle et le rôle clé joué par les académiciens et la société civile depuis le début de l'épidémie», a affirmé hier, à Alger, Dr Yamina Chakkar, directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique du nord et le Moyen-Orient. Elle ajoute que «l'objectif de mettre fin à l'épidémie du Sida d'ici 2030, tracé dans la déclaration d'Alger en 2015, ne sera pas atteint si les personnes ne parviennent pas à obtenir leur droit à la santé». Elle précise aussi qu'au niveau mondial, des progrès importants ont été obtenus. La trajectoire des nouvelles infections à VIH a été brisée. Après le traitement en 1996, près de 21 millions de personnes sont sous traitement aujourd'hui, et les nouvelles infections du VIH ainsi que les décès liés au sida sont en train de décliner dans de nombreuses parties du monde. Plus de 30 ans de lutte contre le sida nous ont beaucoup appris, appuie-t-elle, et les leçons de la riposte au sida peuvent nous servir et nous conduire vers un développement durable centré sur les droits humains. La mise en œuvre des objectifs du développement durable a donc beaucoup à apprendre du sida, car la lutte contre cette maladie a été et continue d'être un instrument pour attaquer l'injustice sociale. Les décès et les infections en déclin De son coté M. Eric Overvest, coordinateur résident du système des Nations Unies en Algérie s'est dit «honoré» de participer au nom des agences des Nations Unies, partenaires d'ONUSIDA en Algérie, à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida. «Je voudrais rendre hommage, dit-t-il, et féliciter l'Algérie pour avoir promu une approche multisectorielle et coordonnée pour mettre fin à ce fléau mondial. Surtout qu'elle s'est engagée à mettre fin au sida d'ici 2030 dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD)». Il ajoute par ailleurs que «c'est la première fois, au niveau mondial, que les décès liés au sida et les nouvelles infections à VIH sont en déclin, surtout les infections Mère-enfants». M. Overvest a jugé que beaucoup de chemins restent à parcourir. «Nous ne pouvons pas laisser la complaisance s'installer, et c'est pour cela que la célébration de la journée mondiale reste importante. Même les femmes sont disproportionnellement touchées par le VIH sida et les hommes sont moins enclins à faire le dépistage et à accéder au traitement rétroviral», a-t-il dit. Il a estimé que, «du coté du système des Nations Unies, les différentes agences Onusiennes sont impliquées conjointement pour appuyer la riposte nationale». Sur ce plan, ajout-t-il, la riposte multisectorielle au VIH/sida a été retenue comme priorité dans le cadre de coopération stratégique entre les Nations Unies et le gouvernement algérien, et c'est l'ONUSIDA qui coordonne le programme commun des agences des Nations Unies sur le VIH sida. Plusieurs agences de l'ONU travaillent chacune dans son domaine, à sensibiliser sur cette épidémie.