Les travaux de la 2e université internationale du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), qui se sont déroulés au lycée Ahmed-Boumendjel de Taher (wilaya de Jijel) du 17 au 20 août, se sont achevés dans la nuit du lundi au mardi, dans la satisfaction partagée des organisateurs, invités internationaux et des représentants des 36 wilaya participantes, a-t-on constaté. Les trois ateliers consacrés aux commissions paritaires, professeurs techniques des lycées techniques et perspectives et stratégies syndicales ont présenté leurs bilans et recommandations. Les recommandations des ateliers de cette université d'été allaient dans le sens de la construction d'un syndicalisme "ouvert au dialogue et constructif, porteur de projets et propositions" et dont la Confédération des syndicats autonomes (CSA), encore en gestation, serait l'outil qui permettra aux syndicats autonomes de dépasser le statut de simples observateurs qui leur est encore dévolu dans la tripartite à participer au même titre que l'Ugta. L'atelier "commissions paritaires" recommande l'actualisation des lois 84 /10 et 84 /11, notamment les articles concernant la constitution des commissions paritaires et l'élection de leurs membres, jugées "peu clairs" par le Snapest. La 2e recommandation de cet atelier porte sur la participation impérative du Snapest et de la future confédération des syndicats autonomes, au Haut conseil de la fonction publique, ouvert actuellement à la seule UGTA et "où se concoctent toutes les lois relatives à la profession". L'atelier "professeurs techniques" (PTLT) revendique, quant à lui, une assistance aux commissions pédagogiques et demandent aux délégués syndicaux de wilaya de "bien expliciter le problème des PTLT". L'intégration inconditionnelle des PTLT au poste de PES (professeur d'enseignement secondaire), leur promotion comme professeur principal après 10 ans d'expérience, la promotion en tant que professeur formateur après 20 ans d'expérience sont les autres revendications de cette catégorie d'enseignants jugés "marginalisée". Cet atelier propose une protestation nationale devant le siège du ministère concerné à mener de front avec les grèves des lycées à travers le territoire national. Le 3e atelier "Stratégies et perspectives du syndicat" a travaillé sur l'évaluation du travail syndical et de ses efforts de déploiement. Des méthodes d'évaluation ont été mises en avant ainsi que la promotion de la culture du dialogue. Les objectifs proclamés par cet atelier étant la construction d'un syndicat dynamique "porteur de projets et de propositions". Le 2e axe des recommandations de cet atelier est consacré à la définition du travail syndical dans le cadre de l'autonomie. Ce travail doit "rejeter" selon les rapporteurs, "le corporatisme étroit et aboutir à une vision politique sereine, ouverte sur le dialogue, pédagogique et sociale". Les recommandations de l'atelier "stratégie syndicale" soulève également la problématique de la "violence" subie par les enseignants dans l'exercice de leur fonction et du harcèlement des enseignants syndicalistes par l'administration. Fortement applaudies, les recommandations des ateliers ont été lues dans la nuit de lundi à mardi, après une conférence débats ayant pour thème "Mobilisation pour un enseignement de qualité". Cette conférence a été animée par Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, Lucien Jalamion de l'association syndicale française RESO (Résistance sociale) et Cherifi Ghazela, présidente de l'association d'amitié algéro-belge, LABA et cadre du ministère de l'éducation belge. Les systèmes éducatifs des 3 pays ont été présentés et soumis à débat. La nécessité de revaloriser les enseignements techniques dans les 3 pays a été soulignée avec force par les conférenciers et l'assistance. Rouani Djamel, chargé des relations extérieures et de la formation au Snapest, a pour sa part informé la participation prochaine du syndicat à la campagne internationale de mobilisation pour un enseignement de qualité qui sera lancé le 5 octobre prochain à partir de New York et de Paris. La nécessité d'une sanction "exemplaire" pour les candidats au baccalauréat coupables de fraude, lors de la dernière session 2013, conformément aux lois en vigueur, a été réclamée avec force par Meziane Meriane et l'ensemble des participants.