La visite aujourd'hui du président français Emmanuel Macron va donner un nouveau souffle à la coopération économique. La France a multiplié ces dernières années le nombre de ces projets en devenant le premier investisseur hors secteur pétrolier avec des projections prometteuses pour les deux pays. C'est ce qu'a souligné l'expert français et haut responsable de la coopération industrielle algéro-française, Jean-Louis Levet. Selon lui, plusieurs projets de coopération entre l'Algérie et la France ont été définis par les deux parties. Animant une conférence autour du thème «les enseignements et les perspectives de la coopération industrielle algéro-française», à l'auditorium de médecine de l'université Abou Bekr Belkaid (UABT), il a indiqué que l'Association française de normalisation (AFNOR) aidera 300 laboratoires de biologie médicale algériens, alors que dans le domaine de la protection de la propriété intellectuelle, l'Institut français de la propriété intellectuelle (INPI) assistera l'Institut national algérien de propriété intellectuelle (INAPI). Pour la métrologie, des actions ont été entamées entre le ministère algérien de l'Industrie et le laboratoire français de métrologie, a-t-il encore fait savoir. L'entreprise algérienne publique ECOREP a développé un partenariat avec l'entreprise française Pirioud qui lui a permis d'augmenter sa production de bateaux de pêche de 5 à 6 unités/an à 60 unités/an en très peu de temps. Les autorités et entreprises françaises s'inscrivent désormais dans les orientations du gouvernement algérien portant sur la diversification de l'économie. Abordant le secteur universitaire, le conférencier a rappelé les multiples conventions passées entre les universités françaises et algériennes, signalant que celle de Tlemcen compte créer, en collaboration avec l'université de Rennes 1, un pôle numérique dans le domaine de la santé. Entre autres projets de partenariat, Jean-Louis Levet a rappelé que l'entreprise française de production et installation de téléphériques Pomagalski de Lyon a signé un contrat avec un partenaire algérien pour la réalisation en Algérie de ce moyen de transport et de loisirs. L'expert français a affirmé que les deux partenaires ont des potentiels excellents à mettre en valeur afin de définir les priorités telles la diversification de l'économie, la protection du savoir-faire et la normalisation des produits. Par ailleurs, les deux parties doivent étudier ensemble des partenariats productifs gagnant-gagnant et surtout viser l'excellence pour exporter de par le monde, a-t-il ajouté, affirmant que trois secteurs peuvent engranger des résultats positifs certains, à savoir l'agriculture, l'énergie et le numérique. Présent à cette rencontre, le président du Groupe Cevital, Issad Rebrab a présenté son expérience dans «la co-localisation et la co-innovation et le développement du territoire». Son groupe a racheté des entreprises internationales, notamment en France, signalant qu'il a intégré dans le processus de développement de ses activités la création de filiales à Sétif et à Bordj Bou Arreridj. Ces actions ont permis de générer pas moins de 7.500 postes d'emplois nouveaux, a-t-il affirmé, rappelant ses investissements dans plusieurs pays dont l'Ethiopie.