Rien ne va plus dans le noble art algérien. La déconfiture risque de s'étaler et elle pourrait encore enfoncer le clou de cette pratique qui nous a tant donné, alors que des échéances importantes se profilent à l'horizon. A 28 mois des prochains JO de Tokyo (2020), pas mieux que l'ex et nouveau directeur, en l'occurrence Mourad Meziane, afin de nous éclairer sur la situation. Ecoutons-le. Ce n'est qu'un retour parmi les siens ? Dans ma tête, je ne suis jamais parti, et la boxe, c'est un peu ma seconde famille. Avec le dernier processus électoral, il y a eu un semblant d'arrêt, que me revoici aujourd'hui. D'abord, quels sont vos objectifs pour cette année ? Pour cette année, il y aura les Jeux méditerranéens de Taragone, qui pointent mais aussi les Jeux africains de la jeunesse qualificatifs pour les Jeux de la jeunesse mondiale d'Argentine, mais avant cela, il faut que la situation s'éclaircisse. Comment cela ? Vous savez, il y a un blocage quelque part. Avant d'entamer le grand chantier, je souhaiterai que le staff technique soit installé. Qu'est-ce qui vous en empêche ? Vous savez, je suis DTN et c'est à moi d'installer mon staff et non le bureau fédéral, car tout ce qui est technique revient aux techniciens. Cela dit, on vous empêche de travailler ? Je ne le souhaite pas, mais en revanche, il y a un grand retard dans la préparation. Je voulais installer mes éléments et j'ai comme l'impression qu'ils sont contestés. Et la tutelle dans tout cela ? J'attends énormément de notre tutelle, car elle a son mot à dire, mais ça tarde. J'ai fait des propositions de staff,et j'attends. Avez-vous reconduit la même équipe, celle des jeux Méditerranéens de Mersin en 2013, qui nous a valu des satisfactions ? Malheureusement, aujourd'hui tout le monde cherche à devenir entraîneur national, et il existe des critères que l'on doit respecter. Pour cela, j'ai souhaité reconduire la même équipe, avec un renforcement de Dine Azzeddine, alors que Djellab El Hadi a décliné l'offre. Une autre composante pour nos juniors en prévision des Jeux africains de la jeunesse d'Alger a aussi été proposée. Dans quelques jours, il y aura le championnat d'Algérie prévu à Boussaada. Qu'attendez-vous de cette compétition ? Beaucoup de choses et rien. Je connais tous les boxeurs, en espérant qu'il y aurait des jeunes qui viendront marquer leur présence. Ce sera probablement une autre génération qui se dessinera et c'est tant mieux, mais pour l'instant, il faut entrer en regroupement et commencer le chantier. A quelques vingt-sept mois des JO de Tokyo (2020), sommes-nous en mesure de redorer le blason terni par une situation qui ne dit plus son non ? Sans être pessimiste, et au train où vont les choses, je dirai que nous sommes très en retard.