Quinze morts et plus de 30 blessés ont été enregistrés lors des violents affrontements ayant éclaté, depuis mardi, entre les Touareg et le mouvement arabe des Barabiche dans la ville frontalière de Bordj Badji-Mokhtar, a indiqué une source bien informée. D'autres sources indiquent que pas moins de 50 blessés et 15 morts ont été déplorés parmi les éléments de ces deux tribus qui se sont affrontés en faisant usage des armes blanches. Jusqu'à hier matin, la ville de Bordj Badji-Mokhtar n'a pas retrouvé totalement son calme en dépit de l'intervention des notables des deux tribus et les forces de sécurité. Les échauffourées se sont poursuivies entre ces tribus qui semblent être engagées dans une réelle bataille en vue de régler des différends d'ordre ethnique. Selon nos sources, l'incident aurait été provoqué suite à l'agression d'un habitant issu de la tribu des Barabiche par des Touareg. "La victime a été prise mardi matin puis passée à tabac par des Touareg de la tribu d'Adnan pour des raisons qui ne sont toujours pas connues. L'information qu'on détient pour le moment, c'est que les assaillants s'en sont pris sauvagement à cet otage. Ce qui a d'ailleurs suscité la colère des Barabiche et éveiller en eux le sentiment de la vengeance. Une petite étincelle a donc suffi pour embraser toute la ville qui a relevé, en l'espace de quelques jours, d'importants dégâts humains et matériels. Quelques instants seulement après le déclenchement des rixes, plusieurs magasins ont été saccagés avant de voir se livrer à une bataille des plus violentes dans cette région déjà secouée par la crise sécuritaire au Nord-Mali", poursuit notre source. Une autre version des faits rapporte que ce sont des Arabes qui ont tabassé un Targui avant que la situation ne dégénère en échauffourées. Tout en appelant à la sagesse et au dialogue pour apaiser la tension qui règne dans cette ville frontalière et par ricochet résoudre ce conflit tribal, les autorités locales imputent la cause de ces affrontements à "une tentative de vol d'un commerce par un individu" sans préciser ses origines avec pour but d'éviter de remuer le couteau dans la plaie. Notons que depuis mercredi, soit au lendemain de l'éclatement des affrontements, plus de 1 500 policiers relevant de la section antiémeutes ont été dépêchés sur les lieux pour sécuriser les commerces et remettre de l'ordre dans la ville qui a vécu un week-end des plus affreux. De sources sécuritaires, nous apprenons qu'à l'issue de la réunion du conseil de sécurité de la wilaya d'Adrar et les différentes rencontres tenues avec les autorités locales et les notables, toutes les dispositions ont été prises pour normaliser cette situation conflictuelle qui prévaut depuis la fin de semaine entre les deux communautés. Mais aussi pour prendre d'autres mesures contre toutes manœuvres susceptibles de déstabiliser cette région du Grand-Sud ou encore de viser l'unité nationale. Selon des indiscrétions, "le feu aurait été attisé par nos ennemis de l'Algérie qui œuvrent pour prolonger coûte que coûte notre pays dans une crise sécuritaire. Il faut donc rester vigilants pour réussir à déjouer les conflits fomentés au nom des Touareg et des Barabiche". Contacté par nos soins, le chef spirituel des Touareg de Tamanrasset, l'Amenokal Ahmed Edabir, assure qu'il suit l'affaire de plus près et qu'il est en contact permanent avec les notables pour que la paix soit promptement rétablie à Bordj Badj-Mokhtar. "Pour l'instant, je n'ai pas d'informations autres que celles avancées pas les médias", a-t-il dit en substance. R; K Nom Adresse email