«Réussir la stratégie nationale de transition énergétique à l'horizon 2030», est le thème générique d'une conférence-exposition qui se tiendra du 17 au 19 janvier 2018, à l'initiative du Forum des chefs d'entreprise et Sonatrach. Cet évènement prévu au Palais des expositions des Pins Maritimes, Pavillon A et C, sera inauguré par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Le FCE et la compagnie nationale des hydrocarbures situent la tenue de cette conférence dans un contexte international. C'est ainsi que l'on mentionne dans le document de présentation que les énergies renouvelables se développent intensément partout dans le monde, portées par la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. «Une directive visant à promouvoir l'utilisation des énergies renouvelables dans l'ensemble de l'Union européenne vient d'être adoptée. Bruxelles est déterminée à atteindre l'objectif consistant à ce que la part de ces énergies soit d'au moins 27% de sa consommation globale d'ici à 2030. La nouvelle législation aborde la bioénergie, la durabilité, les transports, l'électricité, le chauffage et le refroidissement. Elle met particulièrement l'accent sur le poids à donner aux citoyens», a-t-on également ajouté. On apprendra aussi que le secteur des énergies renouvelables a employé environ 9,8 millions de personnes dans le monde en 2016. C'est dans le photovoltaïque et l'éolien où le nombre d'embauches a le plus augmenté. L'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) espère que le nombre de personnes travaillant dans le secteur des énergies renouvelables atteindra les 24 millions d'ici à 2030. Dans ce contexte, le FCE et Sonatrach vont aborder le programme national des énergies renouvelables et son impact socio-économique, les segments de la chaîne de valeur du secteur du solaire photovoltaïque et comment les entreprises algériennes peuvent-elles se positionner activement dans la réalisation de projets solaire photovoltaïque. Les organisateurs veulent à travers cet évènement donner un signal fort aux investisseurs nationaux et étrangers et surtout aux bailleurs de fonds. Ainsi, les enjeux sont considérables. Il s'agit d'une filière industrielle à promouvoir, des milliers entreprises à créer ou à reconvertir, des filières de formation à développer et à la clé des centaines de milliers d'emplois verront le jour. Le programme du Président de la République a déjà fixé le cap. Il prévoit, à l'horizon 2030, une puissance totale de 22 000 mégawatts dédiés à la seule consommation locale. Il projette de développer un large éventail de filières technologiques où le photovoltaïque et l'éolien se taillent la part du lion avec respectivement 13575 mégawatts et 5010 mégawatts, le reste étant réparti entre l'énergie solaire thermodynamique, la biomasse, la cogénération et la géothermie. Il appartient désormais aux différents acteurs publics et privés de créer une véritable filière, de construire le marché des énergies renouvelables autour des acteurs locaux et étrangers, des technologies, du financement et des marchés cibles. Le gouvernement a décidé le lancement d'un plan de développement des énergies renouvelables de 22 GW à réaliser sur la période 2017-2030/40. A court terme, un appel d'offre sera lancé dans les prochaines semaines pour le développement de 4GW de solaire photovoltaïques sur une période 4-6 ans. Cette première étape représente un total d'investissement de 4 à 5 milliards de dollars. Un cadre juridique stimulant Il est impératif, pour les promoteurs de cette conférence, que les secteurs privé et public jouent un rôle actif pour que ce projet ait des retombées économiques et sociales positives sur l'Algérie. On souhaite que le processus de sélection des entreprises qui participeront à ce projet sera basé sur le principe du moins disant en termes du prix du kWh. Le Forum des Chefs d'entreprise et la compagnie nationale des hydrocarbures vont organiser cette conférence exposition sous la supervision des ministères de l'Energie et de l'Environnement et des Energies renouvelables. La rencontre tentera donc d'apporter des éclairages sur les problématiques énumérées et esquisser l'ébauche d'une feuille de route pour réussir la transition énergétique de l'Algérie et la naissance de capacités nationales d'innovation, de production, de maintenance, et de services, créatrices d'emplois nouveaux et durables et de richesses. Il est souhaité «la mise en œuvre d'un cadre juridique et réglementaire de qualité pour encourager l'investissement tout en préservant les intérêts suprêmes de l'Algérie». En marge des conférences débats, il est prévu une exposition du potentiel algérien sur trois jours de l'évènement. Il s'agi quasiment d'un salon des énergies renouvelables, qui s'étalera sur une superficie de 4000 m2 et regroupera l'ensemble des acteurs activant dans le secteur.