Le président du Forum des chefs d'entreprise ne pouvait pas cacher, hier, sa joie et sa satisfaction en évoquant la tenue de la 1re conférence-exposition consacrée à la transition énergétique durant trois jours au palais des expositions de la Safex à Alger. Ali Haddad, qui s'est exprimé devant les journalistes en marge de la cérémonie de clôture de cette conférence, a estimé que celle-ci a été une «réussite totale», et ce, sur «tous les plans». A ce propos, il a rappelé que plus de 1200 participants issus de divers secteurs et domaines (représentants d'institutions, de responsables de compagnies nationales et internationales, des opérateurs, experts et scientifiques...) ont pris part à cette rencontre initiée, rappelons-le, par le forum des chefs d'entreprise en partenariat avec Sonatrach et Sonelgaz. S'agissant de la participation officielle, le président du Forum est revenu notamment sur l'absence du Premier ministre Ahmed Ouyahia à l'ouverture, en soutenant que la principale raison de son absence reste son «agenda gouvernemental». L'autre raison évoquée par Ali Haddad quant à l'absence du Premier ministre est liée à la santé de ce dernier, qui souffrait, selon lui, d'une «grippe passagère». Toutefois, ceci n'a pas influé et porté préjudice au déroulement de cette conférence, souligne Ali Haddad, ajoutant que la participation des autres membres du gouvernement a été «forte» et très «utile». Il a cité, à ce sujet, la présence remarquable et salutaire du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni qui a présidé la cérémonie d'ouverture et qui a assisté durant les deux premières journées aux présentations faites par les experts et patrons de compagnies nationales et internationales. Mustapha Guitouni n'a pas d'ailleurs hésité à contribuer aux débats et à répondre aux différentes questions émanant des experts et des chefs d'entreprise, donnant un caractère interactif à cette conférence. Le président du FCE a apprécié aussi la participation de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, et la présence de ministres des Finances, Abderrahmane Raouya, de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, ainsi que celui de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Bouazgui. Cette présence témoigne, selon Ali Haddad, de l'importance accordée aux activités du FCE et aux problématiques abordées. «Je pense qu'il y a lieu d'être positif et de considérer que les Algériens sont capables de faire des exploits. Nous avons besoin juste de confiance. Il est clair qu'il faudrait travailler et relever les défis qui nous attendent», a tenu à souligner le patron du groupe ETRHB. Concernant le développement du secteur des énergies renouvelables, il est convaincu que les entreprises algériennes sont en mesure de réaliser les objectifs tracés par les pouvoirs publics. Pour étayer ses propos, Ali Haddad a cité les investissements réalisés par le groupe Condor, dont l'usine de production de panneaux photovoltaïques est opérationnelle à hauteur de 2% des ses capacités. L'autre privé donné comme exemple dans le domaine des énergies par le président du FCE est le groupe Zergoun Brother, qui a réalisé aussi une usine de panneaux photovoltaïques d'une capacité annuelle de plus de 160 MW, avec un partenaire allemand. L'usine, installée dans la wilaya de Ouargla, devra accompagner le programme national de développement des énergies renouvelables de 22 GW en 2030. Il s'agit, selon le président du Forum, de l'une des plus grandes usines modernes de haute technologie d'Afrique et même dans le monde. Très optimiste et déterminé, Ali Haddad est allé encore plus loin dans son propos en précisant que l'Algérie peut être fière d'avoir des «hommes capables» sur qui elle peut réellement compter pour développer le pays et aller de l'avant. Il a rappelé dans ce contexte l'expérience de développement de la technologie de dessalement d'eau de mer, qui a été choisie et défendue par le président de la République Abdelaziz Bouteflika durant les années 2000. «Aujourd'hui, grâce à cette technologie, on est à l'abri des tensions et des pénuries. Il suffit d'ouvrir le robinet pour constater le résultat», a-t-il affirmé, souhaitant que le secteur des énergies renouvelables connaisse la même trajectoire de développement.