Comme chaque année, la rentrée scolaire 2013/2014 prévue dimanche prochain sera marquée par un lot de problèmes non encore réglés. La rentrée de cette année sera «tendue» soutiennent des syndicats autonomes de l'éducation. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), a relevé que cette rentrée sera aussi dominée par les mêmes maux et les mêmes insuffisances qui ont cancérisés les précédentes. «Nous sommes loin d'une rentrée normale», a soutenu le secrétaire général de cette formation syndicale, Boualem Amoura. Joint hier par téléphone, il n'a pas manqué d'évoquer une série de problèmes auxquels la famille éducative devra faire face. Des maux qu'il cerne en la surcharge des classes, le livre scolaire, les cantines scolaires, et le manque d'enseignants. «La création de 12 500 postes budgétaires ne va, peut être pas, régler le déficit en matière d'encadrement pédagogique», a souligné notre interlocuteur tout en soulevant la problématique du retard quant à l'affectation des lauréats du concours de recrutement organisé le 12 août. «Ces nouveaux enseignants ne seront pas recrutés tout de suite», a-t-il dit. Le retard accusé dans la distribution des livres scolaires refait surface. La non-disponibilité à temps de ces manuels scolaires soulevée dans les trois paliers, se traduit, selon le syndicaliste, par la programmation anarchique en matière de distribution. Comme à chaque rentée, les demi-pensionnaires devraient s'armer de patience en attendant l'ouverture de la restauration scolaire, un mois, après la rentée. Considérée par le Satef comme étant parmi les dossiers pédagogiques épineux, la surcharge des classes sévira encore cette année notamment dans le secondaire. «On va revivre le même problème cette année», nous a affirmé pour sa part le SG du syndicat représentant le cycle secondaire, Snapest, Meziane Meriane. Ce dernier qui met en garde contre l'impact de ce «phénomène» sur la qualité d'enseignement n'a pas manqué de dénoncer le retard flagrant accusé dans la livraison des infrastructures pédagogiques promises par les pouvoirs publics. Un retard qu'il qualifie d'«inexplicable et d'injustifiable». Ainsi, côté pédagogique, «rien n'a changé», regrette M. Meriane et ce «malgré les assises nationales, en juillet dernier censées évaluer la réforme éducative du secteur». Même constat pour le volet socioprofessionnel et syndical, où plusieurs dossiers restent toujours en suspens. Le Snapest dresse un tableau noir marqué par l'instabilité du secteur, due au marasme politico-social. De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) met en garde contre la «dégradation de la situation socioprofessionnelle de certains corps du secteur, estimés lésés comme les corps communs. Ainsi, une montée au créneau est attendue à tout moment», a averti son porte-parole Messaoud Amraoui.