L'ancien milieu de terrain de l'EN et du MCO, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, a offert, mardi, à l'USM Bel-Abbès sa seconde Coupe d'Algérie et rééditer l'exploit de 1991 devant la JSK. C'est son premier titre dans sa jeune carrière d'entraîneur. Il se dit prêt à poursuivre son aventure avec l'USMBA, mais sous certaines conditions. Vous a décroché la Coupe d'Algérie avec l'art et la manière et offert à l'USMBA un second trophée face au même adversaire, la JSK. Un grand et mémorable jour pour vous n'est-ce pas ? Tout à fait. Je ne peux vous décrire ma joie. C'est une brillante performance face à un club qui n'est plus à présenter. Je pense que c'est un sacre amplement mérité, même si on a souffert un peu après la réduction du score par la JSK et le penalty raté par Bounoua. Le mérite revient en premier aux joueurs qui ont fait d'énormes sacrifices. Malgré toutes les difficultés rencontrées et les injustices vécues cette saison, ils ont réussi à remporter cette Coupe d'Algérie avec brio et à sauver le club de la relégation bien qu'il nous reste encore un petit point pour assurer définitivement le maintien en Ligue 1 Mobilis. Je n'ai pas cessé de leur demander de faire preuve de patience et de continuer à travailler sérieusement. Leurs efforts ont fini par être récompensés avec cette Coupe d'Algérie que les Belabessiens attendaient depuis 27 longues années. L'USMBA a calé deux fois de suite en demi-finale. Cette fois-ci, c'est la bonne. Si on ne nous a pas défalqué ces six points en championnat, on aurait joué le podium. Ce sacre a un certainement un goût particulier pour vous dans la mesure où c'est votre premier titre en tant entraîneur ? J'ai gagné trois Coupes d'Algérie dans ma carrière de joueur et je suis très content de soulever le trophée comme entraîneur. J'espère remporter d'autres titres encore. J'ai su comment gérer ce groupe formidable et je remercie les joueurs de l'USMBA de m'avoir écouté, d'avoir cru aussi en leurs qualités. On a des joueurs très doués, capables de mieux faire s'ils sont bien pris en charge. Beaucoup disent que vous aviez gagné la bataille tactique contre Youcef Bouzidi qui vient de concéder sa première défaite de la JSK ? Cela me va droit au cœur. La JSK restait sur une série de sept matches sans défaite et c'est une équipe difficile à battre. Ses joueurs jouent avec beaucoup de volonté et de hargne. On a bien étudié le jeu des Canaris et on a réussi à les neutraliser. L'expulsion de leur gardien de but a bien évidemment arrangé nos affaires en fin de partie. A qui vous dédiez cette Coupe ? Je la dédie à mon défunt et regretté père, à ma mère, à toute la famille Cherif El-Ouazzani, à tous les fans de l'USMBA, au nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, qui nous a beaucoup aidés lorsqu'il était wali de Bel-Abbès. Je n'oublie les Hamraoua et j'espère que tout va rentrer dans l'ordre entre l'USMBA et le MCO. Votre contrat avec l'USMBA va expirer à la fin de la saison, allez-vous continuer votre œuvre à Bel-Abbès ? J'ai en effet signé un contrat de deux ans avec l'USMBA et il va donc expirer à la fin de cette saison. L'USMBA est un club populaire et il a mérite de grandir davantage. Je ne vous cache pas que j'ai des conditions pour rester à Bel-Abbés. Si la famille de l'USMBA s'unit, arrive à avoir plus de sponsors, plus de moyens pédagogiques et à garder les cadres de l'équipe (Tabti, Bouguelmouna et Benabderahmane sont en fin de contrat), je serai partant pour un nouveau bail, voire pour un projet à long terme. L'USMBA doit grandir et réussir son retour sur la scène africaine. Avec une bonne gestion, ce club aura une autre dimension, j'en suis certain. La gestion est un sérieux problème dans tous les clubs algériens pratiquement. Avec-vous reçu des contacts d'autres clubs ? Non, je n'ai reçu aucun contact jusque là. Même si d'autres clubs me contactent, j'accorderai la priorité à l'USMBA. Si on accepte mes conditions, je vais rester dans ce club. J'ai beaucoup souffert durant ces deux années passées à l'USMBA, je ne veux pas vivre la même situation encore.