L'Algérie réaffirme son soutien aux efforts de l'ONU afin de mettre en place les solutions politiques nécessaires pour l'autodétermination du Sahara occidental, ainsi que pour la mise en œuvre de l'Architecture de Paix et de Sécurité de l'Union africaine dans de la gestion des conflits des pays du Sahel. C'est ce qu'a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel jeudi à Alger à l'occasion de la célébration de la Journée de l'Afrique en présence des membres du corps diplomatique accrédité en Algérie. «L'Algérie soutient les efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental, en vue d'une reprise, sans délai, des négociations directes entre les deux parties en conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, pour parvenir à une solution politique juste et mutuellement acceptable, assurant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément à la résolution que le Conseil de sécurité a adoptée le 25 avril dernier», précise M. Messahel. Et d'ajouter que «l'Algérie, en tant que pays voisin, continuera, comme par le passé, à apporter son plein soutien à ces efforts et à ceux de l'UA à ce sujet». Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que «la mise en œuvre de l'Architecture de Paix et Sécurité de l'Union africaine a donné lieu à des résultats appréciables dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits», ajoutant que «pour importantes qu'elles soient, ces avancées restent insuffisantes devant l'ampleur des défis que représentent l'instabilité, l'insécurité la persistance de conflits et le terrorisme qui menacent et entravent considérablement les efforts de développement du Continent». M. Messahel a indiqué que dans sa longue quête en vue d'assurer sa stabilité, l'Afrique «doit prendre en main sa sécurité à travers une démarche d'appropriation et de promotion du dialogue et de la réconciliation afin de parvenir à des solutions politiques durables», précisant que «cela est valable au Sahel, au Mali, en Libye, et dans d'autres zones de conflits en Afrique». Une meilleure intégration économique pour l'Afrique Sur un autre chapitre, Abdelkader Messahel a rappelé l'engagement permanent de l'Algérie dans le processus d'intégration économique de l'Afrique dans lequel elle s'est investie dans la réalisation d'importants projets structurants renforçant les atouts du Continent dans le domaine. Il a souligné, à cet égard, que l'Algérie «s'est investie dans la réalisation de projets régionaux structurants qui confortent les atouts économiques du continent, comme la route transaharienne Alger-Lagos, la dorsale transaharienne à fibre optique Alger-Abuja et le Gazoduc Alger-Lagos». Pour M. Messahel, «la réalisation de projets régionaux intégrateurs, identifiés dans le cadre du NEPAD et inscrits dans l'agenda 2063 et dans son premier plan de mise en ouvre 2013-2023, de même que l'instauration à Kigali en mars 2018 de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) ne manqueront pas de renforcer le commerce et les investissements intra-africains».