La société mixte algéro-turque des textiles Tayal a effectué récemment sa première opération d'exportation de produits semi-finis vers la Turquie, a indiqué hier un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Il s'agit d'une exportation de 25 tonnes de filés coton, réalisée le 15 juin en cours à partir du port d'Oran, a précisé la même source. Cette opération d'exportation sera renforcée «très prochainement» par d'autres opérations, en fonction de la montée en cadence de la production de ce complexe situé à Relizane et dont la première usine est entrée en production en mars 2018. Les exportations se feront également en fonction des excédents dégagés sur les ventes sur le marché national. Implanté sur une superficie de 250 hectares, ce pôle industriel de textiles est le fruit d'un partenariat entre un des leaders du textile en Turquie Taypa et de deux filiales du groupe public algérien des textiles et cuirs Getex (C&H et l'Algérienne des textiles Texalg) et du holding public Madar (ex. Snta). Ce projet d'envergure porte, dans une première phase, sur la réalisation de 8 usines intégrées spécialisées dans la production de textiles (chemises, pantalons jeans, articles de bonneteries, finissage de tissus…), et d'une école de formation dans les métiers du textile, avec des prévisions de production annuelle de 44 millions de mètres linéaires pour le tissage, de 12.200 tonnes pour la filature et de 30 millions de pièces pour différents produits notamment les pantalons, les tricots et les chemises. Selon les prévisions, 60% de la production de ce complexe seront destinés à l'export. L'usine de filature de Tayal est entrée en production le 15 mars dernier avec une capacité initiale de production de 30 millions de mètres/an. Quant à la deuxième phase du projet, elle portera sur la réalisation de 10 unités de production de fibres synthétiques (matière première de tissus), de linge de maison et de tissus techniques utilisés pour la confection destinée à certaines professions. D'un coût global de 170 milliards de DA, ce projet pourrait créer jusqu'à 25.000 postes d'emplois à partir de 2020, date de la finalisation totale du complexe. Ces quantités vont accroitre les capacités du secteur de la manufacture en Algérie, notamment celui des tissus, de la confection et de l'habillement afin de couvrir les besoins du marché national et d'aller vers l'exportation, note le ministère de l'Industrie.