Quatrième en finale du 400m haies avec un chrono de 49.45 à trente deuxième de centièmes du tunisien Ziyad Azizi, l'athlète Abdelmalik Lahoulou n'a pas digéré son échec lors de ce tournoi méditerranéen. Approché à la fin de la course, le sociétaire du Groupement Sportif des Pétroliers (GSP) en voulait terriblement aux responsables de la Fédération algérienne d'athlétisme. Vous avez échoué de peu à décrocher le podium en finale du 400m haies. Vos impressions? C'est une course très intéressante. Je pensais vraiment pouvoir décrocher la troisième place. Malheureusement, j'ai failli dans les derniers mètres en raison de la fatigue, mais surtout à cause de ma présence dans le couloir numéro 7. C'est un endroit où les autres coureurs peuvent voir sans que vous les voyiez, ce qui constitue un handicap de taille en athlétisme. Je suis tout de même très fier de ce que j'ai accompli dans ces Jeux Méditerranéens de Tarragone. Dommage pour vous et pour l'Algérie qui aurez pu remporter sa première médaille en athlétisme... Je suis le premier a être désolé de n'avoir pas obtenu une médaille comme tout le monde l'espérait. J'ai tout donné aujourd'hui. Mais ce n'était pas évident de finir sur le podium parce que la concurrence était rude. Il y avait quand même sur la piste de très bons athlètes à l'exemple du vice champion olympique le Turc Escobar Yasmani Coppelo. Cela dit, cette quatrième, je ne la dois à personne. J'ai effectué la préparation pour cette compétition avec mes propres moyens. C'est avec mon argent que je suis allé me préparer durant trois mois, aux Etats Unis et en France. Je n'ai reçu aucun soutien de la Fédération. Je me suis senti complètement abandonné, livré à moi-même. Quels sont vos objectifs à présent étant donné qu'il y aura prochainement de nombreuses échéances internationales ? Je me suis préparé cette saison beaucoup plus sur les championnats d'Afriques, où je compte décrocher inchAllah une médaille. Sinon mon principal objectif, ce sont les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Je pense que si on veut d'athlètes médaillés, il faut leur mettre les moyens de préparation dès maintenant, parce que les JO c'est demain. Malheureusement, la FAA a failli dans ce registre. Elle a abandonné ses athlètes. La saison passée, j'ai réussi à me classer dixième mondial, mais ils n'ont rien fait pour m'aider à progresser. J'espère que les pouvoirs publics prennent les choses en main pour que l'athlétisme retrouve sa place dans le gotha mondial.