Les travailleurs de l'usine de fabrication de chaussures Manuca, à Naciria (Laaziv), à une quarantaine de kms à l'est de Boumerdès, ont paralysé, hier, leur unité de fabrication, pour réclamer l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. A la tête des revendications, les manifestants réclament le versement du salaire de deux mensualités, à savoir celles des mois d'août et juillet derniers. Ils demandent aussi l'augmentation des salaires et du salaire de base. Les manifestants, qui n'ont pas rejoint leurs postes de travail, ont réclamé également l'augmentation des primes de panier, de transport et collective. De mémoire d'hommes, jamais cette unité de fabrication de chaussures de haut de gamme n'a connu un tel débrayage. Depuis sa création en 1989, l'entreprise était toujours considérée comme étant la pionnière en son domaine, mais depuis quelques temps, plusieurs travailleurs ont été licenciés, en raison du recule de l'activité commerciale, dans un créneau plongé dans l'anarchie et par une concurrence déloyale. Récemment, lors d'un salon dédié à la production locale, un représentant de Manuca nous a informé de la volonté de son entreprise d'exporter son produit, qui répond aux normes internationales, et qui produit une variété de chaussures, notamment de sécurité. Ces dernieres sont fabriquées selon les normes pratiquées par les grandes firmes, à l'exemple de Caterpillar.