Le Camra dénonce «les blocages semés par les responsables de services au niveau de plusieurs facultés». «Des responsables de service bloquent la reprise de l'activité de plusieurs résidents depuis le gel de leur action de protestation la semaine dernière», note le collectif. Le secteur de la santé risque à nouveau de plonger dans l'impasse avec le tournant que vient de connaître le conflit avec les médecins résidents. Une semaine à peine après le gel de la grève, les médecins résidents sont de nouveau en alerte. Des assemblées générales se tiendront à partir d'aujourd'hui à travers les différentes facultés du pays. «Le mutisme du ministère de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur et l'absence de toute perspective de dialogue de leur part justifient la position des résidents», souligne des membres du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra)dans différentes déclarations ce week-end. Le collectif dénonce, à travers certains de ses membres qui se sont exprimés lors de sit-in organisés ce week-end, «les blocages semés par les responsables de services au niveau de plusieurs facultés». «Des responsables de service bloquent la reprise de l'activité de plusieurs résidents depuis le gel de leur action de protestation la semaine dernière», note le Camra. «Dans certains cas, des chefs de service ont conditionné la reprise de l'activité des résidents par leur passage devant le conseil de discipline, pour statuer sur leur reprise ou non, ces résidents étant donc tout simplement exclus», dénonce le collectif. Une reprise de la grève se profile ainsi qu'un boycott des épreuves du Diplôme d'études médicales spécialisées (Dems), prévues à partir d'aujourd'hui. Les assemblées générales des résidents décideront de la suite à donner à l'affectation en cas de tenue des examens du DEMS, souligne un membre du Camra, s'exprimant en marge d'un mouvement de protestation tenu à Sidi Bel Abbès pour dénoncer le blocage de la reprise de l'activité des résidents au niveau de cette faculté. Les épreuves du DEMS pour l'ensemble des résidents se dérouleront durant la période allant du 1er au 19 juillet, conformément aux textes réglementaires en vigueur, a annoncé, 12 juin dernier, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans un communiqué. Il s'agit, selon le ministère, d'une session de rattrapage qui fait suite à la session normale qui s'était tenue du 18 mars au 12 avril de l'année en cours. «Les candidats n'ayant pas passé l'examen de la session normale, et à titre exceptionnel, seront autorisés à s'inscrire au niveau de leur département respectif au cours de la période programmée du 17 au 24 juin 2018 afin de pouvoir se présenter à cet examen s'ils le souhaitent. Cette session de rattrapage sera la dernière à être organisée pour l'année universitaire 2017/2018. Les candidats qui ne s'y présenteront pas seront considérés en situation d'abandon d'études et par conséquent exclus», menace le même ministère. Ainsi, les ministères de tutelle qui, durant toute la durée de la grève, ont exprimé leur disponibilité au dialogue, n'ont entrepris aucune démarche pouvant aboutir à une issue. Le gel de la grève, réclamée comme condition à toute reprise du dialogue, n'a pas eu l'effet escompté et n'a pas été suivi par une invitation au dialogue ou sur une déclaration sur l'issue du conflit. Ayant commencé leur mouvement depuis le 14 novembre dernier, les résidents ont subi des ponctions sur leurs salaires depuis janvier. Les résidents demandent l'abrogation du service civil dans sa formule obligatoire. Ils revendiquent «la levée de la discrimination» en matière de dispense du service national après l'âge de 30 ans ainsi que l'amélioration de leur formation.