Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, vendredi à New York, la nécessité de libérer le monde des armes nucléaires en les considérants comme un ''mal absolu'' quel qu'en soit le détenteur. Intervenant lors de la réunion de haut niveau sur le désarmement nucléaire, tenue dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Lamamra a souligné que l'Algérie réaffirmait sa volonté d'œuvrer à la réalisation de l'objectif de libérer le monde des armes nucléaires qui, selon lui, ''impactent la paix, la sécurité collective et le développement''. Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a appelé la communauté internationale à tout faire pour que les changements en cours qui redessinent les relations internationales ''ne fournissent des prétextes qui justifieraient la modernisation d'arsenaux nucléaires, voire une course aux armements''. Soutenant que ''l'arme nucléaire est un mal absolu quel qu'en soit le détenteur'', le ministre a relevé ''l'absurdité'' que cette arme soit jugée ''légitime'' quand elle est détenue par certains et ''illégitime'' quand elle l'est par d'autres. Par ailleurs, il a considéré que l'absence de progrès significatifs dans le domaine du désarmement nucléaire et la paralysie de la Conférence de désarmement étaient ''sources de sérieuses préoccupations.'' Il a également relevé l'urgence de l'accélération de l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et de la négociation d'un instrument interdisant la production de matière fissiles à usage militaire. L'autre point sur lequel M. Lamamra a insisté est l'impérativité pour la communauté internationale de réunir les conditions propices à la tenue de la Conférence d'établissement d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient avant la fin 2013.