La résolution 2118, adoptée samedi à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU et qui prévoit la possibilité de prononcer des sanctions si Damas ne respecte pas ses engagements, laisse présager une solution politique à l'occasion d'une rencontre internationale à Genève à la mi-novembre. "Le dossier chimique" qui a accaparé l'attention des diplomates et de la presse internationale ne demeure qu'un aspect du "drame syrien", avait rappelé le ministre français des Affaires Etrangère, Laurent Fabius, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, lors de laquelle, il y a souligné la nécessité de relancer le processus politique. C'est en ce sens, que les diplomates ont indiqué que la conférence de paix sur la Syrie, dite "Genève 2", devrait se tenir à la mi-novembre. L'objectif affiché de cette rencontre internationale est de réunir des représentants du régime et de l'opposition pour tenter d'amorcer une transition politique. Le président de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, tout en donnant son accord de principe, a affirmé que son groupe souhaitait participer à cette conférence, à condition que son objectif soit "clair". "Il s'agit d'une transition vers la démocratie, a-t-il précisé. Le répit obtenu par la Russie grâce à l'accord avec les américains n'empêchera pas qu'en cas de violation du plan de désarmement, il y aurait sanction. Mais pour ce faire, il faudrait une deuxième résolution "sous chapitre VII de la charte de l'ONU", qui autorise le recours à la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales. Ce qui laisse à la Russie, initiateur du Projet l'option de véto, selon les spécialistes. Le Conseil de sécurité a par ailleurs, réclamé "l'application pleine et entière, de la manière la plus rapide et la plus sûre", de la feuille de route validée, plus tôt vendredi, par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Il demande à "toutes les parties en Syrie" de "coopérer pleinement" avec l'OIAC et l'ONU, notamment en accordant un "accès immédiat et sans entrave" au personnel chargé de l'inspection et du démantèlement de l'arsenal. En effet, la feuille de route de l'OIAC autorise notamment des visites sur des sites syriens non répertoriés par Damas. Sur le terrain, des experts de l'ONU continuent actuellement d'enquêter dans des sites où des attaques chimiques auraient été perpétrées, avant d'être remplacés, dès le 2 octobre, par ceux de l'OIAC. Le texte de l'organisation fait partie de l'accord diplomatique conclu entre Russes et Américains à la mi-septembre. Il stipule que la Syrie doit détruire l'intégralité de son arsenal chimique d'ici à la mi-2014. Celui-ci a permis d'éviter une action militaire occidentale en Syrie, menace brandie par Washington et Paris en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août, près de Damas, qui a fait 1 500 morts selon les Etats-Unis.