Dans d'autres pays et sur le plan économique, on peut dire que le sport constitue un secteur florissant, cela ne va pas sans bousculer certains principes de morale et d'éthique. On a, donc, le sentiment que l'argent écrase toute logique humaine ou sportive, des budgets de clubs, de fédérations ou de ligues, plusieurs fois multipliés. L'argent investi permet également de mettre en scène des évènements sportifs finalement destinés à donner de la notoriété ou de la crédibilité à des régimes politiques controversés, à l'image des championnats du monde, coupes du monde ou Jeux Olympiques. Le sport est ainsi un vecteur de propagande donc, significatif et combien important, la meilleure illustration de ce phénomène étant constituée par les Jeux Olympiques de 1936, véritable code au régime de l'époque, qui avait parfaitement compris tout le bénéfice qu'il pouvait retirer de l'opération en termes d'image et d'affirmation de sa puissance, loin d'être le cas chez nous. Cela dit, avec quel budget, le sport algérien fonctionne-t-il ? C'est du moins une question qui revient souvent à l'esprit. Les conséquences de voir se débattre ce secteur, se sont vues se répercuter sur son rendement. Ce dernier ne semble plus supporter cette situation qui prévaut, notamment sur le plan financier. Le ministère de la jeunesse et des sports ne devrait pas se réjouir d'un projet qui dénonce la faiblesse de son budget, réclamant plutôt de le revoir à la hausse. Le sport dans toute sa splendeur et au sein des nations huppées en termes de performance est considéré telle une vitrine, déterminant sa bonne santé. Selon des sources généralement bien informées, ce secteur serait le moins nanti, contrairement à des nations qui le situent comme le plus important et lequel devrait disposer d'un meilleur budget. En 2017, le budget était basé sur une prévision de croissance économique de 3,9 %. Il prévoyait des recettes globales de 46 milliards d'euros pour 56 milliards d'euros de dépenses, soit un déficit de 10 milliards d'euros. En France et en 2016, et selon son projet de loi de finances, rendu public, avait annoncé une augmentation de 17 % des fonds alloués au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, à 1,059 milliard d'euros, auxquels s'ajoutent les 264 millions d'euros du Centre national pour le développement du sport (CNDS), soit un total de 1,324 milliard (0,36 % du budget de l'Etat), contre 1,174 milliard un an auparavant. L'enveloppe la mieux pourvue, était celle de la jeunesse des sports et de la vie sociale qui avait augmenté de 70 % et était passée de 229 millions à 289 millions, en accord avec la priorité gouvernementale pour la jeunesse et les sports. En plus, (8,8 millions auxquels un rajout de 12,1 millions de crédits ministériels) pour le projet «Citoyens du sport» leur a été rajouté. Celui-ci avait visé à développer la pratique du sport dans les quartiers sensibles lequel avait aussi permis de créer 400 postes d'éducateur sportif, de former 1 500 jeunes en insertion aux métiers du sport, de soutenir des associations sportives en dehors des fédérations pour développer le plan d'apprentissage de disciplines mineures comme la natation, la Gymnastique, l'athlétisme ou l'escrime. Chez nous, la saison 2018/2019 se présente plutôt mal pour plusieurs disciplines dont le basket-ball et le volley-ball lesquels ont débuté avec un énorme souci, celui du manque de finances, dans l'attente de voir d'autres monter au créneau. Pour la balle au panier, plusieurs fois, reporté, le championnat d'Algérie de super division a débuté, jeudi passé. Certains clubs n'arrivent plus à s'acquitter des droits d'engagement, après avoir frappé à toutes les portes pour trouver des solutions aux clubs en difficulté. En volley-ball, il y a eu désistement de plusieurs clubs de la nationale «une» et toujours en raison du nerf de la guerre, que ces derniers ont poussé la structure fédérale à revoir ses pendules en envoyant une lettre faisant état du report de la première journée. Cette lettre adressée aux clubs récalcitrants, fait état du report du démarrage de la première journée du Championnat national prévu pour le 02 et 03 novembre 2018, lequel est reporté pour les 16 et 17 Novembre 2018. D'autres pratiques sportives souffrent également du manque d'argent ; les subventions ne peuvent plus supporter les différents aspects, dont le déplacement le matériel, le paiement des infrastructures, celui des entraîneurs etc…. demandent plus d'argent… En revanche, le sport roi bénéficie de tous les avantages, un deux poids et deux mesures qui semblent secouer les nombreux responsables en quête à de sérieux problèmes.