Les pertes économiques globales engendrées par les catastrophes naturelles s'élèveront à près de 25.000 milliards de dollars au 21ème siècle si aucune réponse collective n'est mise en œuvre, a prévenu lundi la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlstrom. Le récent rapport scientifique du groupe intergouvernemental d'experts sur les changements climatiques prévient du risque significatif de pertes considérables si l'allocation de ressources suffisantes n'est pas assurée pour la prévention d'événements météorologiques extrêmes, a affirmé Mme Wahlstrom. Selon elle, le monde risque des pertes équivalentes à un tiers du PIB annuel mondial, ajoutant que l'exposition accrue des personnes et des biens économiques aux risques des catastrophes a été la principale cause de la forte augmentation des pertes économiques dans le monde au cours des cinq dernières années. Dans ce sens, elle a appelé à une approche globale des mesures qui peuvent être prises pour réduire l'exposition et le risque de catastrophes. La première décennie de ce siècle, la plus chaude jamais enregistrée, a notamment été le cadre d'un nombre de décès sans précédent, dus à des canicules, y compris dans les pays européens prospères. Les sécheresses sont également plus fréquentes, au détriment de la sécurité alimentaire pour certaines des populations les plus vulnérables du monde, notamment dans le Sahel et la Corne de l'Afrique. En 2013, a-t-elle observé, il y a eu ''une nouvelle preuve de la vulnérabilité croissante des populations aux inondations''. ''On peut désormais s'attendre à ce que la moyenne annuelle de 116 millions de personnes touchées par des inondations augmentent considérablement, si la mise en œuvre des réglementations sur l'utilisation des terres et les normes de construction dans le bâtiment ne sont pas renforcées partout dans le monde'', a averti Mme Wahlstrom. Les gouvernements se doivent, selon elle, d'intensifier les efforts en cours afin de s'assurer que les infrastructures essentielles, telles que les écoles, les établissements de santé, les maisons, et les structures de l'industrie et des transports soient protégés contre les phénomènes météorologiques extrêmes.