Le directeur général des forêts, Ali Mahmoudi, a affirmé, hier depuis Ghardaïa, que «l'Algérie est résolument engagée à préserver, promouvoir et valoriser son riche patrimoine forestier, pour devenir un levier du développement durable». Dans une déclaration à l'APS, à l'issue d'une rencontre nationale portant sur «la rose et les agrumes», organisée à El Menea (275 Km au sud de Ghardaïa), le directeur général des forêts a souligné que «l'Algérie accorde un grand intérêt au développement et à la valorisation des écosystèmes forestiers, notamment dans le cadre du plan national de reboisement lancé depuis 2000». Ce plan de reboisement national porte sur la plantation de plus de 1.245.000 hectares d'arbres forestiers à l'horizon 2020, dont 820.000 hectares ont été réalisés, a fait savoir M. Mahmoudi, précisant, que l'Algérie recèle un patrimoine forestier estimé à 4.100.000 de formation forestière, dont 1.700.000 ha de forêts. «L'engagement de notre pays entend préserver et développer ses ressources naturelles forestières, pour atteindre une superficie de 5 millions d'hectares afin de lutter contre la désertification, et passer à l'économie verte par la valorisation du patrimoine forestier», a-t-il souligné. «L'Algérie a mis au point des outils de gestion durable de ses ressources naturelles forestières pour contribuer au développement à travers l'ouverture à l'économie forestière, par la création des forets récréatives et l'exploitation de quelques espèces avec la participation des investisseurs privés», a ajouté ce responsable. «La valorisation des produits forestiers et des filières de production, le développement de l'investissement dans le secteur sont nos priorité», a fait savoir le directeur général des forêts, en appelant les investisseurs à contribuer au développement intégré des zones forestières, en tenant compte de la préservation des richesses de la forêt, et la satisfaction des besoins de la population locale. La foresterie algérienne recèle une variété inestimable pour développer une économie forestière, notamment la filière de l'arganier au sud-ouest du pays, dans les wilayas de Tindouf, Naâma et El Bayadh, qui comptent plus de 5.257 sujets, a-t-il indiqué. Cet arbuste, qui a un impact positif sur l'économie, à travers l'huile extraite des noyaux des fruits de l'arganier, connaît une demande et une renommée mondiale, en raison de ses vertus et bienfaits sur la santé, a expliqué M. Mahmoudi, avant de mettre l'accent sur «l'urgence» de la réhabilitation et le reboisement des espaces de l'arganier au niveau des wilayas du sud-ouest, ainsi que l'encouragement des pépinières de l'arganier. Le potentiel naturel de l'Algérie peut être un vecteur déterminant de création d'emploi dans plusieurs domaines, tels que le tourisme, le cosmétique, la pharmacopée.