Environ 13 millions d'hectares de forêts sont annuellement détruits dans le monde. La moitié des forêts de la planète ont disparu, remplacées par des villes, ou gagnées par le béton. L'Algérie n'est pas épargnée par le phénomène de dégradation des forêts qui menace sérieusement l'équilibre de nos écosystèmes et la survie des espèces. En consacrant la journée mondiale de l'environnement (5 juin), au thème significatif «les forêts : la nature à votre service», les Nations unies mettent en lumière le danger que subissent les forêts et les arbres. Véritable richesse vitale et source de bienfaits économiques, sociaux et environnementaux pour les communautés locales et les économies nationales, les forêts assurent des fonctions environnementales telles que la préservation de la biodiversité et la protection des terres de culture. «Préserver le patrimoine forestier c'est aussi lutter contre la désertification», a affirmé hier le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani, également président de la Fondation Déserts du monde. Il procédait, à l'ouverture d'un séminaire sur l'arganier, organisé au palais de la culture Moufdi Zakaria, à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, en présence de Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement durable et d'un panel d'invités représentant le corps diplomatique accrédité à Alger. Rahmani s'est engagé à la préservation de l'arganier, espèce rare et endémique entre le Maroc et l'Algérie. En Algérie, cet arbre est implanté sur les lits de quelques oueds dans la hamada de Tindouf. «L'huile d'argan renferme des vertus immenses, aussi bien médicinales, qu'alimentaires et esthétiques. Ses propriétés esthétiques sont d'ailleurs bien connues», a précisé le ministre évoquant la mise en place d'un plan de développement de la culture de l'arganier dans d'autres régions du pays, notamment à Mostaganem. Il a appelé à la nécessité de sauver l'arganier et de le développer, précisant que le nombre d'arganiers a régressé dans la région de Tindouf passant de 100 à 30 arganiers par hectare. Rahmani a fait part de la création de pépinières et de plantations d'arganiers et a par ailleurs annoncé la tenue en octobre prochain dans la wilaya de Tindouf d'un colloque international sur la mise en valeur de l'arganier avec la participation d'experts algériens et internationaux. Pour rappel, un séminaire national s'est tenu en avril dernier dans cette wilaya. Le ministre avait profité de sa visite à Tindouf pour l'inauguration d'une maison de l'environnement, dans cette région enclavée du pays. La valorisation de l'arganier permettra de contribuer au éveloppement de Tindouf, une wilaya fortement touchée par le chômage et la pauvreté. A. B.